Je soutiens la proposition de la minorité. Nous devons augmenter le budget de Swissénergie.
Il faut savoir que Suissenergie est un programme très important du point de vue de notre approvisionnement énergétique futur.
Nous voyons déjà aujourd’hui que le prix du pétrole a tendance à augmenter. Nous savons que la demande va exploser avec la volonté des pays émergeants d’améliorer leur confort. La Chine en particulier, va vouloir se chauffer et se déplacer en voiture. Les prix des énergies fossiles ne vont donc pas pouvoir baisser. Ils vont même plutôt continuer à augmenter d’une manière générale.
Nous importons 12 millions de tonnes de pétrole par an. Notre économie est donc fortement dépendante d’une ressource extérieure. Nous voyons que les ressources énergétiques de la planète ont tendance à se concentrer dans les mains de quelques grandes puissances. Augmenter le recours à des énergies autochtones est donc aussi une manière d’assurer notre indépendance énergétique et économique.
Nous avons des sources d’énergie chez nous, mais nous devons encore les développer. Le bois et l’hydraulique évidemment, mais aussi les nouvelles énergies, comme le solaire ou le géothermique, des énergies d’avenir, à haute valeur technologique.
Nos ressources énergétiques sont d’ailleurs essentiellement renouvelables, cela signifie qu’en assurant notre indépendance énergétique, nous assumons aussi notre responsabilité environnementale. Au moment où nous devons faire un effort particulier pour arriver à tenir nos engagements en matière de CO2, maintenir le rythme en ce qui concerne notre programme Suissénergie est une excellente opportunité de le faire sans inconvénient, mais en optimisant au contraire les avantages.
Or, c’est le contraire que nous avons fait jusqu’à maintenant. Le programme Suissénergie n’a pas cessé d’être raboté au cours de ces dernières années : 74 millions en 2001, 67 en 2002, 63 en 2003, 49 en 2004. Il ne peut l’être encore une fois. Ce serait contraire à toute rationalité économique. Car nous ne pouvons perdre de vue que pendant ce temps l’Union Européenne investit sept milliards d’euros par an dans les énergies renouvelables. Nous sommes en train de laisser à nos voisins l’avantage dans un domaine de haute technologie, intéressant pour la Suisse.
Je vous propose donc de suivre la minorité de la commission.