Présence de la Suisse au Kosovo

D’une manière générale, la région des Balkans est l’une des régions les plus troublées d’Europe. On y trouve des marchés illégaux d’armes par exemple). Un dixième de la population du Kosovo vit en Suisse, donc la Suisse est directement concernée par ce qui se passe au Kosovo. De toute évidence, des troubles importants au Kosovo ont pour conséquence une immigration en Suisse, éventuellement une importation de certains problèmes dans notre pays, ce que l’on pourrait appeler des effets collatéraux.

Résoudre les problèmes sur place, améliorer la situation de cette région, est donc un acte préventif. En outre, le fait de résoudre les problèmes sur place coûte objectivement beaucoup moins cher que d’en résoudre les conséquences chez nous.

La Swisscoy est présente en continu depuis 1999. Elle comprend actuellement 220 soldats, armés de manière à pouvoir se défendre et équipés de matériel lourd. Sa mission essentielle est la protection des minorités. La Swisscoy a eu l’occasion de sauver bien des vies au cours de sa mission au Kosovo. Elle ne coûte que 37,5 millions, ce qui est une dos homéopathique. On devrait lui accorder davantage de moyens et lui permettre d’être plus efficace.

En particulier, on ne sait pas exactement ce que seront les réactions lors de la très probable déclaration d’indépendance. C’est une raison de plus de rester et d’être attentif à tous les développements. Si nécessaire, il faudra envoyer les soldats supplémentaires que nous avons prévus.

Il se pose un problème de recrutement. Il y a moins de volontaires prêts à partir, car le potentiel a été presque entièrement utilisé. Pour pallier ce problème, il faut changer les conditions de recrutement des volontaires et les rendre plus attractives. Permettre par exemple un envoi au Kosovo dans le cadre du service long. Il serait certainement plus motivant pour certains de faire leur service obligatoire en se sentant directement utiles à produire de la sécurité, plutôt que de faire des exercices dont on ne voit pas la finalité ici. On pourrait également envisager une rétribution plus intéressante.

On pourrait également imaginer d’autres engagements de l’armée suisse à l’étranger. D’autres pays, en particulier en Afrique vivent des conditions d’insécurité dramatiques et auraient besoin de troupes de maintien de la paix. La Suisse serait particulièrement appréciée, car elle est neutre et n’a jamais été impliquée en Afrique dans le cadre de la colonisation. En outre, de nombreux pays sont francophone et ce serait aussi un avantage pour la communication avec la population.

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