La sécurité: pour quoi, pour qui?

La sécurité est formée d’un ensemble de conditions qui permettent à chacun de vivre sans souci du lendemain et donc de s’épanouir. Elle est un élément important qui contribue au bien-être des citoyens.

 

Ces conditions sont les suivantes :

 

  1. Vivre en paix avec ses voisins au niveau international et être à l’abri des retombées des conflits qui peuvent affecter d’autres pays
  2. Vivre en dehors de toute menace pour sa vie, son intégrité corporelle et ses biens. Je parle autant de menaces dues au comportement des autres êtres humains, qu’à des catastrophes naturelles ou industrielles.
  3. Avoir un toit et de quoi manger, quoi qu’il advienne dans ma vie, que je sois sans travail, malade ou âgé.
  4. J’ajouterais une quatrième condition, qui est plus psychologique que matérielle : je ne dois pas seulement être en sécurité, mais aussi me sentir en sécurité.

 

Si l’on veut répondre à ces demandes, cela signifie que l’on doit agir au niveau politique à plusieurs niveaux :

 

  1. Pour maintenir la paix avec ses voisins, il faut développer la coopération internationale et les programmes de prévention des conflits. Il faut aussi bien sûr avoir une armée prête à défendre notre territoire contre des attaques extérieure. On verra sûrement dans la suite du débat comment notre armée doit se situer actuellement. Il faut plus que cela, il faut une implication internationale aussi dans la prévention des conflits en général, car aujourd’hui, il serait vraiment difficile d’échapper au retombées d’un conflit majeur.
  2. Du point de vue de la sécurité intérieure, il faut des organes policiers aptes à contenir les débordements criminels, sans pour autant devenir des organes de contrôle politique, des organes judiciaires indépendants qui peuvent à la fois réprimer le crime et protéger les citoyens. Les mesures de prévention de la criminalité sont aussi extrêmement importantes, en particulier en ce qui concerne les jeunes.
  3. La prévention des catastrophes naturelles et industrielles est un volet fondamental de la sécurité, mais qui ne fera probablement pas l’objet de la discussion d’aujourd’hui. Je me permets quand même de remarquer que si c’est très bien d’être protégé des voleurs, ça me paraît encore plus important de l’être contre les catastrophes nucléaires ou contre les dommages à la santé dus à la pollution de l’air ou au trou d’ozone. Pour moi, cela fait partie intégrante de la sécurité. La pollution de l’air cause 3000 décès par année en Suisse. C’est bien plus que la route. Et je ne vous parle pas des cancers de la peau, qui sont favorisés par le trou d’ozone et qui tue beaucoup trop de jeunes aujourd’hui.
  4. Le quatrième groupe d’actions qui visent à la sécurité, sont du ressort de la sécurité sociale. Elles doivent permettre de donner un toit et à manger à tous, quelles que soient les circonstances dont ils ont à souffrir dans la vie, chômage, maladie, handicap, vieillesse. Elles ferons l’objet d’un autre débat.
  5. Enfin, la notion de se sentir en sécurité n’est pas aussi anodine qu’il n’y paraît. En effet, le sentiment d’insécurité que vivent nos concitoyens aujourd’hui n’est pas dû à l’insécurité effective qu’ils vivent, mais à l’image qu’ils s’en font. Les mesures qu’il faudra prendre pour renforcer le sentiment subjectif de sécurité ne sont pas les mêmes que celles que l’on devrait prendre pour apporter plus de sécurité effective.
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