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Gisèle Ory on 5 Fév 2010 in
Social |
Commentaires fermés sur Interview pour le journal de Caritas
Rencontre dans le cadre de Caritas, Maison des Associations, Neuchâtel Madame Gisèle Ory, conseillère d’Etat et cheffe du département de la santé et des affaires sociales. Pauvreté Selon vous, que signifie être pauvre en Suisse aujourd’hui ? La pauvreté, ça va plus loin qu’un manque d’argent. Elle est bien sûr souvent due à un salaire insuffisant pour entretenir la famille, mais elle est aussi liée à des problèmes de santé, au manque de formation et au chômage, au divorce, à l’impossibilité de donner ses enfants à garder pour aller travailler, à l’isolement social. L’ accumulation de ces conditions difficiles conduit à la pauvreté. Beaucoup trop de familles monoparentales ou avec plusieurs enfants sont confrontées à cela. Ce n’est pas acceptable dans un pays aussi riche que le nôtre. Comment est-il possible que la Suisse compte plus d’un million de pauvres selon les chiffres de Caritas Suisse[1] ? Qu’en est-il plus précisément dans notre canton ? Outre les diverses causes de pauvreté dont je viens de parler, nous traversons aujourd’hui une crise qui aggrave le phénomène. On peut aussi parler d’une évolution de la société. Les exigences professionnelles augmentent. Tout le monde ne peut pas suivre ce rythme et certains sont laissés pour compte. Pour ce qui est du canton de Neuchâtel, nous manquons d’éléments statistiques. Nous n’avons que l’étude réalisée par le professeur Hainard, de l’université de Neuchâtel, dans les années 90. Cependant, Avec un revenu disponible parmi les plus bas de Suisse, un taux de chômage très élevé et un taux de divorce record, le canton de Neuchâtel réunit malheureusement toutes les conditions qui favorisent la pauvreté. Que propose le canton de Neuchâtel pour réduire le nombre de personne confrontée à cette situation ? L’aide sociale demeure le dernier filet de sécurité. Elle doit permettre d’assurer le minimum vital. Cette aide...