Mesdames et Messieurs, Chers Amis d’un monde meilleur et d’une révolution festive,
Permettez-moi de commencer par une petite revue de presse…
Australie : les paysans réclament un tribunal contre les contaminations OGM
Un agriculteur raconte: « j’ai tout fait pour rester sans OGM, mais tout tourne au cauchemar: mes champs de colza, d’une valeur de 50’000 $ sont contaminés par le colza transgénique de Bayer. Les récoltes ont été refusées par les marchés.» (NCF, 5.10.05; ABC, 17.10.05)
Royaume Uni
Michael Meacher, Ministre de l’Environnement de Tony Blair pendant 6 ans, déclare: « Il n’existe pratiquement aucun test relatif aux incidences sanitaires de la consommation d’OGM ».Il est soutenu par un certain nombre d’experts qui déplorent « l’absence quasi totale d’études à long terme, indépendantes, concernant d’éventuels effets sur la santé ». (GMWatch, 15.8.05)
USA : plus de mauvaises herbes dans les champs d’OGM
Chaque année, les mauvaises herbes résistantes au Roundup sont plus nombreuses, ce qui suscite de graves problèmes. Dernier exemple: «Waterhemp » «la»mauvaise herbe No 1des cultures de maïs et de soja dans le Missouri. (Agr. Online, 23.9.05)
Allemagne
79% des citoyens s’opposent à l’utilisation d’éléments transgéniques dans l’alimentation. Tel est le résultat d’un sondage d’opinion réalisé pour Slow Food dans le cadre des élections au Bundestag. (Com. presse Slow Food Deutschland, 18.8.05)
Australie : la ville d’Orange se déclare « Zone sans OGM » (ABC, 25.7.05).
Ghana
Le gouvernement du Ghana s’oppose à l’importation et à la culture d’aliments transgéniques. (Ghana Chronicle, 28.7.05)
Costa Rica : première zone sans OGM
Vivant essentiellement de l’agriculture, la ville de Paraiso se déclare hors OGM afin de protéger ses ressources naturelles et génétiques. (Agencia EFE, 29.3.05)
USA
Plusieurs districts de Californie, du Vermont et du Maine se sont déclarés zones sans OGM. Le Sénat du Vermont a adopté une loi qui rend les producteurs de semences OGM responsables de tous les dommages que la culture de ces semences pourrait causer. http://www.blauen-institut.ch)
Irlande
1000 commerces, fermes, firmes se déclarent sans OGM et demandent au gouvernement de déclarer toute l’Irlande zone hors OGM. (Ireland online, 22.4.05)
Mesdames et Messieurs, nous ne sommes pas les seuls à nous poser des questions…
Le 27 novembre prochain, nous serons appelés à nous prononcer sur l’initiative pour des aliments et pour une agriculture sans OGM. C’est un vrai choix de société qui s’impose à nous, un choix fondamental pour notre environnement, mais aussi pour les générations futures. Non pas une régression scientifique, comme certains lobbies économiques le laissent entendre, mais un choix responsable, respectueux de la nature et de notre santé.
Ne jouons pas aux apprentis sorciers. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Acceptons ce moratoire. Continuons la recherche jusqu’à ce que nous ayons assez de connaissances pour mesurer et maîtriser les conséquences de ce que nous faisons. Ne partons pas de cet a priori naïf que la science va résoudre tous nos problèmes. Nous savons maintenant que toute découverte amène des effets positifs et négatifs. Prenons le temps de réfléchir à ce que nous voulons pour notre avenir. Ayons la maturité et l’intelligence de prendre le recul nécessaire et d’utiliser les découvertes que nous faisons à bon escient.
La sauvegarde de notre patrimoine commun, qu’est la biodiversité, l’exige. Les listes rouges, énumérant les espèces animales et végétales menacées, ne cessent de s’allonger. Partout dans le monde, l’agriculture industrielle, avec ses grosses machines et son arsenal chimique, détruit les milieux naturels riches en espèces, épuise les réserves d’eau potable et érode les sols.
Disons OUI à ce moratoire et soutenons ainsi les agriculteurs suisses qui ont choisi une production proche de la nature.
Disons OUI à ce moratoire et affirmons ainsi notre solidarité avec les agriculteurs du sud, qui luttent contre la dépendance à l’égard des firmes agro-alimentaires multinationales.
En renonçant provisoirement à l’utilisation d’OGM, la Suisse ne fait pas cavalier seul: 22 pays européens ont fait de telles démarches, mais la population de la Suisse est la seule qui puisse se prononcer grâce à l’initiative populaire.
Ne manquons pas ce rendez-vous démocratique !
Votons OUI le 27 novembre prochain
– pour sauvegarder la biodiversité,
– pour favoriser une agriculture soucieuse de l’environnement et respectueuse de la santé,
– pour aller à la rencontre des consommateurs et des consommatrices,
– pour éviter la dépendance des agriculteurs de l’industrie agro-alimentaire,
– pour éviter que les inégalités nord-sud ne se renforcent,
– pour laisser à la recherche le temps d’approfondir ses connaissances.
– Et puis bien sûr, parce que nous voulons un monde meilleur.
Merci