La politique de notre pays en matière de fiscalité irrite de plus en plus nos partenaires européens. L’évasion fiscale n’indispose pas seulement l’Allemagne, notre plus grand partenaire économique européen, mais également la Commission européenne qui entend clarifier les pratiques en matière de fiscalité.
La justice allemande enquête sur plusieurs centaines de personnes soupçonnées d’avoir dissimulé leur argent au Liechtenstein. Des personnalités de premier plan, fortunées, se sont soustraites à leur devoir de citoyens et on tenté d’échapper à l’impôt. Cela choque les citoyens allemands et le scandale est grand chez nos voisins. Pour l’Etat, le préjudice fiscal se chiffre en milliards d’euros.
Ce système à deux vitesses, des citoyens ordinaires s’acquittant scrupuleusement de leur dû et des citoyens fortunés échappant à l’impôt en déposant leurs revenus dans des établissements bancaires étrangers, pose un problème éthique, mais il remet aussi en question l’égalité des citoyens devant la loi.
– Qu’en est-il de la collaboration avec les autorités allemandes et comment les autorités judiciaires suisses répondent-elles aux sollicitations de leurs partenaires européens dans ce type de dossiers?
– Quels sont les effets directs que le scandale allemand pourrait avoir sur la place finanicère suisse?
– La position de la Suisse en matière d’évasion fiscale ne risque-t-elle pas de porter préjudice à l’image de la Suisse dans l’Union européenne et à long terme à la crédibilité de la place financière suisse?
– Comment la Confédération helvétique entend-elle se positionner face aux futures discussions en matière de fiscalité de l’épargne et face à une Commission européenne qui entend durcir ses directives dans ce domaine ?