Trois questions aux candidats au Conseil d’Etat
– Quelle politique pour l’emploi dans le canton de Neuchâtel?
Dans la perspective de la crise, l’emploi doit être un souci majeur. Il faut tout d’abord mettre en place toutes les conditions nécessaires à la création de nouveaux emplois, en particulier dans les domaines de prédilection des Neuchâteloises et Neuchâtelois, soit les microtechniques et les nanotechnologies, mais aussi le domaine de l’énergie. Il faut un programme ambitieux pour l’autonomie énergétique de notre canton. L’assainissement des bâtiments, ainsi que la reconversion vers les énergies renouvelables sont des domaines créateurs d’emplois. Le premier point, c’est le soutien à la recherche et à l’innovation, le deuxième point, le soutien au transfert de technologies des instituts de recherche à l’industrie, le troisième point la création d’entreprises nouvelles.
En outre, dans la perspective de la crise, il faut éviter autant que faire se peut les licenciements, préférer le chômage partiel, qui maintient les personnes concernées dans le circuit industriel, garde des forces vives à la disposition des entreprises et permet de mettre à contribution les périodes chômées pour développer la formation continue et préparer les employés à un nouveau départ.
Enfin, pour ceux et celles qui ne peuvent pénétrer le marché du travail au sortir de leurs études ou qui en sont éloignés par la crise, il faut des mesures d’accompagnement et de réinsertion professionnelle ciblées.
– Vous héritez du Département de la santé. Quelle est votre première décision?
Le/a chef/fe du Département de la santé devra convoquer des états généraux de la santé et traiter les différentes initiatives qui sont pendantes et qui concernent l’hôpital neuchâtelois. Il faudra trouver un consensus sur la répartition des
missions de l’hôpital entre les diverses régions du canton et rétablir la cohésion cantonale, et ceci tout en maîtrisant les coûts de la santé.
– La fiscalité neuchâteloise est-elle toujours trop lourde?
La fiscalité neuchâteloise est très diverse.
En ce qui concerne les personnes physiques, elle est lourde pour les familles et les personnes à revenus moyens, malgré les efforts qui ont déjà été faits dans ce domaine durant la dernière législature. Elle est comparativement moins élevée pour les hauts revenus. La courbe fiscale neuchâteloise n’est pas très sociale. Cela tient à la structure des contribuables neuchâtelois.
En ce qui concerne les personnes morales, un gros effort a déjà été fait et la fiscalité a été fortement abaissée. Elle est moyenne pour la plupart des entreprises. Elle est même très faible pour les entreprises qui bénéficient d’un statut particulier.