Caisse maladie unique
L’augmentation massive des primes que nous avons vécue cette année remet au goût du jour la question de la caisse unique.
Les cantons de Neuchâtel et du Jura avaient approuvé ce projet de justesse à l’époque, mais la Suisse alémanique l’avait refusé massivement (71% des votants). Il faut dire qu’à ce moment-là, la Suisse alémanique jouissait de primes très basses, très vraisemblablement trop basses par rapport aux coûts réels, et ne se sentait par conséquent pas très concernée par les tentatives romandes de faire des économies dans le secteur de la santé.
Aujourd’hui, la remise à niveau des primes en Suisse alémanique relance cette idée qui a des avantages certains en matière d’économies. Il faut dire que la concurrence entre les caisses, qui devrait aboutir à une diminution des primes, a en réalité l’effet inverse : elle coûte très cher !
– Le nombre élevé de caisses entraîne des dépenses administratives importantes : tout d’abord, il faut parler des économies d’échelle, si on n’avait qu’une caisse.
– Ensuite, que l’on pense seulement aux multiples changements de caisses. Des milliers de personnes changent de caisse chaque année, obligeant les caisses à faire toute s les démarches d’admission et de départ des milliers de fois chaque année.
– Les assurances consacrent beaucoup d’argent à chercher de nouveaux clients, je pense en particulier aux frais de publicité, de démarchage et aux primes des courtiers. Le Conseiller national Ineichen fait la même analyse à ce niveau.
– La caisse unique résoudrait aussi la question de la gestion des réserves et celle de la chasse aux bons risques.
– Elle amènerait certainement un assainissement de ce marché.
