Monsieur le directeur,
Monsieur le président du comité,
Mesdames et Messieurs les Conseillers communaux,
Monsieur le député au Grand Conseil,
Mesdames et Messieurs,
C’est une grande joie pour moi d’être présente parmi vous ce soir à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées. Cela me donne l’occasion et le plaisir de vous retrouver toutes et tous et de me rappeler les belles années passées avec vous collaborateurs et collaboratrices, clients et amis de Pro Infirmis
Je me retrouve toujours dans la philosophie de Pro Infirmis, et elle m’accompagne tout au long de mes actions politiques. En effet, se fonder sur le droit que possède tout être humain (qu’il soit handicapé ou non) de choisir et d’assumer, selon ses possibilités, la façon dont il veut vivre est pour moi un élément essentiel.
Je continue de m’engager dans les domaines qui relèvent de mon département pour que, dans la mesure du possible, les personnes en situation de handicap participent pleinement à la vie sociale et à la vie professionnelle.
Pro Infirmis fait connaître les droits et les besoins des personnes handicapées, joue le rôle de stimulateur de solidarité entre personnes handicapées et non handicapées, vient en aide à ceux et celles qui en ont besoin et par là-même, poursuit des buts éminemment importants, qui servent les intérêts de la société toute entière.
Célébrer avec vous la Journée internationale des personnes handicapées est un honneur.
Cette journée mondiale a été proclamée en 1992 par les Nations Unies afin de favoriser l’intégration et l’accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées. Elle est par ailleurs l’occasion idéale de réaffirmer l’un des principes de base, trop souvent oublié qui est le suivant » Tous les être humains naissent libres et égaux en dignité et en droit ».
Plus de 500 millions de personnes dans le monde souffrent de handicaps dus à une différence mentale, physique ou sensorielle et quelle que soit la région du monde ou elles vivent, leur vie est souvent limitée par des obstacles matériels ou sociaux.
Ainsi, cette journée vise à faire mieux comprendre au public, comme Pro Infirmis le fait au quotidien, les problèmes liés au handicap et à mobiliser en faveur de la dignité et du bien-être des personnes handicapées. Elle veut également attirer l’attention sur ce que l’intégration des personnes handicapées dans tous les aspects de la vie peut apporter de positif.
La Journée internationale des personnes handicapées est placée cette année sous le signe de la culture.
L’accès à la culture est une porte qui doit être ouverte à tous. Et quand je parle « d’accès », j’insiste sur le fait que terme doit être pris dans l’entier des sens qu’il comporte. J’entends par là: accès physique aux musées, aux théâtres, aux concerts, aux conférences, mais également accès aux pratiques culturelles et artistiques.
Les personnes en situation de handicap, par leur rapport au monde et à l’environnement, peuvent apporter un véritable plus à la capacité de création dans tous les domaines de l’art et de la culture. Elles participent à la vivacité et au rayonnement de la culture. Il me paraît important de rappeler ici, et j’en parle en connaissance de cause, que participer à la vie culturelle, mais aussi réaliser son potentiel créatif, artistique et intellectuel fait partie du développement personnel de chacun tout en contribuant à l’enrichissement de la société.
Et je me permets donc dans ce contexte de citer Alexandre Jollien, qui affirme: « Deviens ce que tu es ».
Je me réjouis donc tout particulièrement de découvrir tout à l’heure les travaux réalisés par certains clients de Pro Infirmis et qui sont exposés ici.
Mais avant de passer à la partie récréative de la soirée, je souhaite rappeler brièvement que 2013 sera une année importante en Suisse pour les questions en lien avec le handicap.
En effet, c’est bien l’année prochaine que les discussions autour du handicap seront marquées par des débats politiques sur la ratification de la Convention de l’ONU sur les droits des personnes en situation de handicap. Le paradigme que l’ONU défend est que la faculté d’une personne à une fonction sociale dépend autant de la volonté de la société à s’adapter aux individus et à leurs différences qu’aux limitations qui définissent cette personne comme handicapée. L’ONU affirme donc par ce concept que ce n’est pas à la personne d’être remodelée pour se couler dans un moule social mais qu’il est de la responsabilité des collectivités de faire en sorte que tous les citoyens aient des chances égales de participer à la communauté.
Je pense que les personnes ici présentes qui me connaissent ne seront pas surprises d’entendre que, à titre personnel, je souhaite vivement que la Suisse signe cette Convention pour faire un pas de plus dans le sens du respect et du bien-être de tous, en situation de handicap ou non.
Au nom du Conseil d’Etat, je vous souhaite à tous et à toutes une très belle soirée et remercie Pro Infirmis non seulement de son organisation mais également de son engagement tout au long de l’année en faveur des personnes en situation de handicap.
Et maintenant, place à la découverte, des œuvres exposées par les clients de Pro Infirmis, et des musiques qui, j’en suis sûre, enchanteront nos yeux et nos oreilles. Merci de votre attention.