Fête de Noël de l’AVIVO

 Mesdames, Messieurs,

Chers membres de l Avivo,

 

C’est un plaisir et un honneur pour moi que d’être ici aujourd’hui à votre fête de fin d’année de l’Avivo. Je tiens à vous remercier de m’y avoir invitée. J’ai le plaisir de retrouver ceux et celles dont j’ai fait la connaissance l’année passée et de voir aussi quelques nouveaux visages.

 

J’en profite d’autant plus que cet après-midi de congé est un véritable dessert, après les plats de resístanse dont je me suis nourrie toute la semaine passée à Berne et dont je continuerai à me nourrir la semaine prochaine, puisque la session du Conseil des Etats dure encore une semaine.

 

Il y avait déjà eu une entrée copieuse, avec la session du Grand Conseil, il y a dix jours et le budget du canton, puis le plat principal, la semaine passée avec le budget de la Confédération.

 

Le budget du canton a été discuté et rediscuté presque jusqu’à l’indigestion, puis à la dernière bouchée les députés ont concocté un consensus, sauce neuchâteloise. Il a fallu une séance supplémentaire avant la session du Grand Conseil. Les députés se sont levés tôt, le mardi matin et ont parlementé jusqu’à 13h25 pour se mettre d’accord. Dès 13h30, la session a commencé et s’est déroulée sans accroc, si ce n’est peut-être que M. Fernand Cuche a été le seul à éter assailli de questions concernant son département. Il en a même eu tellement qu’il n’y en avait   plus pour les autres.

 

Les résultats sont certes encore amers, même s’ils ne sont pas autant que l’année passée. Gageons cependant que ce sera le dernier exercice de ce type et que nous renouerons avec un budget moins austère en 2008. Je sais que ce budget contient encore des éléments qui sont très durs pour les personnes âgées de ce canton. Une chose est acquise: les prestations complémentaires seront rétablies complètement.

 

Je suis là aujourd’hui, non seulement pour passer un moment à la fois convivial et chaleureux avec vous, pour revoir des visages qui me sont familiers, mais aussi pour vous écouter, pour vous entendre, pour entendre vos convictions, vos souhaits d’avenir,  pour partager vos préoccupations, qui toutes me tiennent à coeur.

 

Car nous avons des préoccupations. Notre ministre de l’Intérieur ne sait aujourd’hui plus où donner de la tête entre le référendum contre la 5ème révision de l’AI, la 11ème révision bis de l’AVS qui est embourbée et les problèmes des caisses maladie qui font de la propagande contre la caisse unique que nous voterons bientôt, en la payant avec l’argent de nos primes, de manière tout à fait illégale.

 

On raconte à Berne, et ce n’est pas M.  Lambiel qui le raconte à la Soupe est pleine, je vous le promets, on raconte que notre ministre Pascal Couchepin lui-même, promet des diminutions de prestations aux retraités et leur propose de plonger dans l’eau glacée et de barboter avec lui, non pas avec délectation, mais avec courage, a-t-il dit.

 

Je propose que nous laissions M. Couchepin barboter tout seul dans l’eau glacée, sans bouée ni ailettes, et que nous nous attaquions aux vrais problèmes, avec courage et que nous défendions une AVS réellement sociale. Nous devons faire des choix audacieux, portant sur la qualité de vie et sur la solidarité. Même si nous sommes souvent minoritaires, nous obtenons tout de même des résultats. Nous sommes tenaces dans nos combats et cette année, nous allons remettre l’ouvrage sur le métier, ne jamais céder, rester inventifs et créatifs, trouver des solutions pragmatiques…. Et surtout, refuser la tentation de la facilité et de l’égoïsme prônés par certains.

 

D’abord, il faut faire une remarque : la Suisse à moins de problème de vieillissement que les autres pays industrialisés. A l’heure actuelle, nous avons un retraité pour 4 actifs. Il y en aura peut-être un pour 3 en 2020. On ne peut le dire de manière précise, car ce rapport entre actifs et retraités dépend de nombreux facteurs, cependant, nos prévisions sont bien meilleures que pour les autres pays de l’OCDE.

 

Nous n’avons donc  pas de problème avec l’AVS. L’AVS est bénéficiaire actuellement et les surplus de l’AVS permettent même de renflouer l’AI, qui elle, est très déficitaire, et nous n’avons aucune raison d’accepter des diminutions de prestations dans l’AVS. Nous nous battrons donc jusqu’au bout pour les empêcher.

 

En outre, l’économie se porte mieux. C’est réjouissant pour l’emploi dans notre région. C’est aussi réjouissant pour l’AVS, car croissance économique veut dire croissance de la masse salariales et donc des cotisations salariales et remplissage des caisses de l’AVS.

 

Chers Membres de l’AVIVO,

 

Je sais quelle est l’ampleur du travail que fournit l’Avivo pour conseiller, écouter et défendre votre génération qui a beaucoup donné à la société et qui n’est pas toujours remerciée comme elle le mérite. Le travail de l’Avivo est essentiel, non seulement au niveau des permanences régionales, qui aident à faire face à une société de plus en plus complexe, à sur monter les difficultés quotidiennes de logement, d’impôts, à se retrouver dans les méandres de l’assurance maladie, mais aussi parfois à faire pression sur les pouvoirs publics quand il le faut pour préserver des acquis sociaux.

 

Vous avez travaillé dur. Vous avez créé la richesse de notre société. Vous nous avez donné un monde plus juste. Vous avez créé l’AVS, l’AI, la prévoyance professionnelle et une assurance maladie fondée sur la solidarité entre les bien portant et les malades, entre les générations, entre les sexes. Vous nous avez mis à l’abri du besoin et de la pauvreté.

 

Nous vous devons aussi toute notre reconnaissance et nous devons aussi, pour vous en remercier, continuer votre œuvre, défendre ce que vous avez acquis de haute lutte, rester dynamiques et combatifs.

 

Prônons plus de solidarité entre les générations de ce pays. Plaidons pour un juste accès des citoyennes et des citoyens à la santé, au logement, à une retraite décente. Luttons contre l’insécurité sociale et économique, qui pénalise des franges toujours plus grandes de la population, pour une fiscalité plus juste, moins lourde pour les familles.

Nous ne nous résignerons jamais, parce que nous savons que vos utopies d’hier, que nos utopies d’aujourd’hui deviendront les réalités de demain.

 

Je me réjouis de vivre ces quelques instants avec vous, de partager ce moment de convivialité, de nous rappeler des luttes du passé, que vous avez gagnées, de celles du présent qui nous préoccupent et de toutes celles de l’avenir qui feront de notre monde un monde meilleur.

 

Pour conclure, j’aimerais vous livrer ce proverbe magnifique, tout droit venu des montagnes du Viet Nam, où la vie est plus rude qu’ici : « Le bonheur est un fruit mûr qui ne demande qu’à être cueilli ».

 

Cela pour nous encourager à être confiants dans l’avenir. Je vous remercie de votre attention. Je vous souhaite une très belle journée, un très joyeux Noël et mille bonnes choses pour l’année 2007.

tabs-top

Comments are closed.