Permanence pour personnes handicapées dans le Val-de-Travers
Permanences sociales
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureuse de vous saluer ce matin au nom de Pro Infirmis Neuchâtel, au sein du CORA, dont nous sommes les hôtes, et de vous parler de la question des permanences sociales. Je profite pour remercier le CORA de son accueil.
La collaboration de Pro Infirmis avec le CORA date de nombreuses années et a toujours fonctionné à la satisfaction de Pro Infirmis, et je l’espère aussi du CORA.
Cette permanence est un signe de la présence de Pro Infirmis dans le Val-de-Travers.
Pro Infirmis travaille dans l’ensemble du canton de Neuchâtel et est organisée territorialement. Cela signifie que chaque assistant social se voit attribué un secteur du canton et devient ainsi le répondant régional de Pro Infirmis. M. John Amos est ainsi le responsable de Pro Infirmis pour le Val-de-Travers depuis bientôt deux ans. Il dispose de deux permanences sociales : une permanence auprès du CORA à Fleurier et une permanence à Travers.
Rester proche des gens est pour nous une priorité. La proximité, c’est le maître mot. Pour être accessible facilement, en particulier dans le domaine du handicap, où tout déplacement peut être difficile, il faut être proche géographiquement. Pour le confort des personnes handicapées dont nous nous occupons, cela nous paraît être très important.
En outre, l’assistant social qui est présent dans une région, à moyen ou long terme, peut nouer des contacts non seulement avec les personnes dont il s’occupe, mais aussi avec les autres services de la région où il se trouve et améliorer ainsi les synergies entre les services sociaux. Nous en avons un exemple avec M. Amos. Il est en quelques années devenu plus Vallonnier que les Vallonniers. Il a créé un bon réseau social dans le Val-de-Travers, ce qui lui permet de mener des projets en collaboration avec d’autres organisations sociales et de donner aux personnes handicapées, des occasions de participer à des projets réalisés avec des personnes valides. Il s’agit là aussi de l’intégration des personnes handicapées dans la société.
Il a également noué des liens avec les autorités communales et régionales du Val-de-Travers. Nous pouvons en voir aujourd’hui un symbole dans cette conférence de presse organisée en collaboration avec la Région Val-de-Travers et M. Julien Spacio. Grâce à cette proximité de terrain, Pro Infirmis peut aussi être l’interlocutrice des autorités locales en matière de handicap.
La Déclaration de Madrid, votée en 2002, lors du Congrès européen sur le handicap, rappelle qu’en matière d’invalidité, le véritable combat se déroule au plan local. au niveau des problèmes quotidiens. Il s’agit d’intégrer la problématique du handicap dans la politique communale, en particulier en ce qui concerne l’éducation, l’emploi, le logement, les transports, la santé et les services sociaux. Pour cela, il faut rapprocher les personnes handicapées de l’ensemble de la société, créer des occasions de rencontre, de discussion et amorcer la compréhension mutuelle.
Ce sont les raisons pour lesquelles, à une époque où certaines organisations ont tendance à se recentrer dans les villes sous la pression des restrictions budgétaires, Pro Infirmis fait le choix de maintenir ses permanences et pourquoi pas, de les diversifier.
Si le coût d’une permanence n’est pas nul, il ne nous paraît cependant pas exagéré en regard des avantages qu’une telle structure peut offrir. En effet, outre la location d’une pièce et éventuellement d’un ordinateur, que l’assistant social se déplace de Neuchâtel pour chaque entretien ou qu’il planifie ses entretiens dans les régions ne me paraît pas alourdir les frais de manière importante.
La solution qui consiste à regrouper divers services sociaux dans des locaux communs est sans doute celle qui permet la meilleure synergies entre les services et le moindre coût d’exploitation. Nous sommes donc heureux de cette collaboration que nous entretenons depuis des années avec le CORA au Val-de-Travers et espérons avoir l’occasion de développer de telles synergies dans d’autres régions aussi.
