Les socialistes doivent-ils sortir du Conseil fédéral?

Chers Camarades, Chers Amis,

 

 

Il y a ceux et  celles qui voulaient que nos camarades quittent le Conseil fédéral le 10 décembre.

Il y a ceux et celles qui veulent qu’ils le quittent aujourd’hui.

Il y a ceux et celles qui veulent qu’on décide aujourd’hui et qu’on choisisse soigneusement le meilleur moment pour le faire.

Il y a ceux et celles qui veulent qu’on ne décide rien aujourd’hui et qu’on refasse un bilan dans deux ou quatre ans.

Il y a ceux et celles qui ne veulent pas qu’ils quittent le Conseil fédéral.

 

Le débat est passionné et passionnant. Toutes les sections se sont senties concernées. Nous avons tous et toutes un avis. Nous sommes venus aujourd’hui à Bâle pour en débattre. C’est très positif ! Ca prouve que notre parti est bien vivant.

 

Il est nécessaire que nous nous demandions ce que nous voulons faire, quelles sont nos priorités, notre programme, quels sont nos moyens d’actions, ce que nos camarades font au Conseil fédéral, qu’est-ce que cela nous apporte, dans notre action en général, qu’ils y soient.

 

Toutes ces questions sont aujourd’hui posées et débattues. Nous y apportons nos réponses. C’est une excellente occasion de le faire, en ce début de législature fédérale et au moment où nous allons changer la présidence de notre parti.

 

J’ai entendu pendant ces derniers mois, lors des débats auxquels j’ai participé dans les sections, beaucoup d’arguments. Tous sont intéressants, tous ont leur part de vérité.

 

Cependant, il y a deux éléments que je voudrais souligner.

 

Nous sommes tous d’accord pour dire que la situation s’est dégradée depuis quelques années. La droite est devenue plus dure. Il y a même eu quelques dérapages assez graves. L’élection au Conseil fédéral du 10 décembre a été un degré de plus dans cette évolution.

 

Alors…

Alors ?

 

Nous devons nous battre plus que jamais et à tous les niveaux. Vous défendez nos idées dans les législatifs et les exécutifs des communes et des cantons. Nous devons aussi les défendre au Parlement et au Conseil fédéral. Nous y sommes à notre place. Il n’y a pas de raison que nous abandonnions un pouce carré de terrain.

 

Au contraire, c’est justement parce que nous sommes dans une période difficile que nous devons redoubler d’énergie, résister, aller de l’avant à chaque occasion, lutter, avancer. Vous le faites. Nous le faisons. Nos conseillers fédéraux le font aussi.

 

C’est vrai, ils n’ont pas les coudées franches, mais ils obtiennent certaines choses. Ils font avancer nos dossiers phares. Ils arrachent à la droite des concessions. Nous sommes un parti d’opposition. Soyons-le davantage encore. Nous sommes libres Nous pouvons dire ce que nous pensons , agir, lancer des initiatives et des référendums. Nous le faisons déjà. Faisons-le mieux encore. Expliquons ! Convainquons ! Mais ne lâchons pas le terrain. Nous avons besoin de toutes nos forces, de toutes nos possibilités d’action.

 

Je veux que le parti socialiste montre une volonté forte, qu’il défende un programme, des priorités. Je veux que le PS affirme des positions. Je ne veux pas que les médias se demandent chaque dimanche : « partira, partira pas ? » Je veux que nous nous concentrions sur notre programme et nos objectifs et que ce soit ça qu’on trouve dans les médias.

 

Ce que je vous propose aujourd’hui, ce n’est donc pas de décider pour l’ensemble du siècle à venir. C’est de clore, pour le moment, un débat qui a été passionnant et fructueux et de consacrer désormais toute notre énergie à notre programme et à nos objectifs.

 

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