Accession à la présidence du Grand Conseil neuchâtelois, MIH

070130 GC 02

 Accession à la présidence du Grand Conseil, Château de Neuchâtel

Mesdames et Messieurs, Chers Amis,

 

Je voudrais d’abord vous remercier tous et toutes d’être venus et de partager ces moments de fête avec moi.

 

Je voudrais aussi remercier la ville de La Chaux-de-Fonds, qui malgré une situation financière particulièrement difficile, a organisé cette fête et lui a donné un tour si sympathique.

 

Merci aussi aux enseignants et aux enfants qui animent cette manifestation de leurs chants. Rien n’est plus beau et plus touchant qu’un chœur d’enfants et je vous remercie du plaisir que vous me faites.

 

Merci à la fanfare qui nous a accompagnés jusqu’ici et qui a animé ces festivités. J’ai apprécié ces morceaux exécutés avec beaucoup de vivacité.

 

Notre ancien président, et par ailleurs directeur de la fanfare de Chézard-St-Martin a été témoin d’un moment particulièrement délicat de ma vie politique.  Il était venu avec la fanfare jouer une aubade sous ma fenêtre un matin de Noël. J’avais eu l’imprudence d’oublier cette sympathique tradition et je n’avais eu que trois minutes, le temps d’un morceau, pour me réveiller, prendre conscience qu’il était temps de se lever, passer sous la douche et accueillir tout le monde avec le café. J’entends encore résonner dans mes oreilles coupables la remarque ironique de notre ancien président : « Alors, tu as vu passer un vol de canards, que tu as l’air si étonné ? »

 

A part cette aventure des débuts de ma vie politique, la fanfare me rappelle aussi de très bons moments de mon enfance, où j’allais avec mon grand-père, qui a joué de la trompette pendant 30 ans avec la fanfare de Martigny, écouter le concert tous les vendredis soirs. Merci à tous et à toutes d’avoir égayé cette fête de votre présence.

 

Je remercie aussi celles et ceux qui ont organisé ces festivités, Sylvain, Rémy et Marie-France et celles et ceux qui ont préparé l’apéro.

 

Je tenais à ce que cette cérémonie ait lieu au MIH, parce, d’abord parce que le musée lui-même est extraordinaire et qu’il possède des pièces d’une très grande valeur et d’une très grande rareté. C’est un joyau muséographique qui ne vieillit pas. Inauguré en 1974, le MIH s’établit dans un bâtiment de style résolument moderne et développe aussi une conception muséographique d’avant-garde. Du cadran solaire à la montre la plus prestigieuse, il présente une large palette de ce qui relier l’homme au temps. Les panneaux de cette aula ont été peints par Hans Erni. Il s’en dégage une force et une tranquillité qui conviennent particulièrement à ce lieu.

 

Je remercie donc tout particulièrement le musée, M. Oechslin son directeur, Mme Bosshart, de nous accueillir dans ses murs et de nous permettre de découvrir au détour de nos pas, quelques pièces de ses magnifiques collections.

 

J’ai aussi choisi le MIH, parce qu’il est le témoin de l’industrie de notre région, une industrie qui a su marier la technologie, les plus grande complications, l’innovation, l’esprit d’entreprise et la beauté la plus pure, le bijou, l’émerveillement des yeux. La montre réunit en elle l’objet physique, l’intelligence et l’émotion. En cela, c’est une œuvre complète.

 

A nous tous et toutes, maintenant de continuer à développer cette industrie dans notre canton.

 

Pour cela, nous pouvons compter sur l’esprit d’entreprise qui a toujours été bien présent dans cette région et sur la qualité de la formation. Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les HES, nous disposons d’un outil performant, la HE-Arc.

 

Lorsque nous avons parlé de HES au niveau fédéral, nous avons voulu qu’elles soient fortement ancrées dans la région, qu’elles correspondent à l’industrie locale et qu’elles se développent  en synergie avec les PME. Les HES ont une mission de recherche appliquée, qui mise sur le transfert des technologies des écoles aux entreprises. Elles doivent être par essence décentralisées.

 

Nous avons la chance d’avoir dans notre canton, plusieurs filières très importantes pour notre industrie, réunies sous le toit de la HE-Arc. Nous avons eu le plaisir de pouvoir y ajouter récemment une filière de design industriel, dont la création a été soutenue par les entreprises de l’Arc jurassien. J’espère que nous y ajouterons rapidement le domaine musique, auquel la population est très attachée et sans lequel la HE-Arc risque de rester au-dessous de la taille critique.

 

Il nous faudra encore maîtriser les coûts et pour cela il faudra rationaliser et très certainement diminuer le nombre de sites de 9 à 2 ou 3. Nous devrons mener une réflexion approfondie, rapidement, pour pouvoir faire face aux objectifs que nous nous fixons dans le domaine financier et parce que tout bouge à toute vitesse en Suisse romande. Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre du retard si nous voulons nous placer dans le paysage de la formation de haut niveau. On ne nous attendra pas…

Comme le dirait Chantal Baley, d’Economiesuisse, je suis certaine que « Dans cette période de mutation la seule chose qu’on sache, c’est que ça changera.»

A nous de faire que ça change dans le bon sens. Nous avons la possibilité de devenir un pôle régional d’éducation et de recherche appliquée. Quand on voit comment les jeunes entreprises fleurissent autour de l’EPFL, on ne peut que souhaiter pouvoir faire de même, à notre échelle, à La Chaux-de-Fonds et dans notre canton, autour de notre HES.

 

Je garde un optimisme indéfectible. J’ai confiance en ce canton et comme le syndic de Morges, M. Barbey, je veux voir grand et au-delà de Chaumont, car, comme il le dirait: « si le canton de Neuchâtel va mieux, la Suisse ira mieux, l’Europe ira mieux ».

Je me réjouis de cette année, qui, certes, sera bien remplie, mais qui me permettra d’aller à la rencontre des Neuchâteloises et des Neuchâtelois, d’apprendre à connaître leurs activités, de vivre avec elles et eux des moments forts, d’entendre battre le coeur de ce canton.

Je vous souhaite une belle soirée.

 

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