28.07.00 Plan de gestion de la Vallée du Doubs -Rapport à l’appui d’une demande de crédit pour la réalisation du plan de gestion de la vallée du Doubs.
Le plan de gestion de la vallée du Doubs sera l’un des éléments fondamentaux qui constitueront la Charte du Parc naturel régional du Doubs.
Une première esquisse de ce plan de gestion a été largement distribuée, afin de récolter les impressions et les désirs des membres de l’Association. Le comité de l’Association a avalisé formellement la structure de ce plan de gestion lors de son avant-dernière séance, fin juin.
Le plan de gestion doit faire l’état des lieux, des études et des inventaires déjà disponibles. Cependant, plus que cela, il doit amener une réflexion prospective sur l’avenir de la vallée, présenter des propositions pour la mise en valeur des potentiels existants et définir des projets susceptibles de s’intégrer parfaitement dans le tissu économique et social de la région, d’apporter des éléments novateurs et créateurs d’emplois et de valoriser les richesses naturelles.
Le plan de gestion porte essentiellement sur les thèmes de travail principaux du futur parc : tourisme, nature, agriculture, forêts, culture et information du public.
En matière d’agriculture , trois axes principaux ont été définis : aide à l’agriculteur pour le maintien des paysages ruraux traditionnels, tels que le pâturage boisé par exemple, évaluation des possibilités d’accueil et formation des hôtes, mise en valeur des produits du terroir et création d’un label « Parc naturel régional du Doubs » pour les produits typiques de la région produits dans le respect de l’environnement.
En matière de forêts, on se penchera sur les moyens de mieux faire connaître la forêt, sur les méthodes sylviculturales favorables à la conservation des équilibres naturels, sur la labellisation du bois et sur le soutien de la filière bois-énergie.
La revalorisation des milieux naturels passera par la création et l’entretien de biotopes, ainsi que par leur mise en réseaux, l’aménagement et la réhabilitation des berges là où nécessaire, la protection des milieux aquatiques, le maintien et la réhabilitation des habitats et des conditions de déplacement de la faune aquatique (voir projet Apron).
Le plan de gestion prévoira également un catalogue d’activités didactiques et de recherches. Le Parc fonctionnera comme un centre d’éducation à l’environnement, de formation d’accompagnateurs, d’information du public. A terme, il pourra mettre ses infrastructures à la disposition d’étudiants et de professeurs, collecter les données scientifiques disponibles sur la région du Doubs et fonctionner comme un institut universitaire décentralisé.
Il fixera aussi les objectifs en matière culturelle, mise en valeur de l’histoire et de la culture régionale, par exemple l’histoire de la frontière, passages officiels, clandestins ou accidentels. Le patrimoine bâti fera l’objet d’une évaluation et de mesure de mise en valeur.
Une réflexion en matière de tourisme viendra s’y ajouter. Les possibilités dans ce domaine sont considérables et loin d’être toutes exploitées. L’offre sera complétée par la création de réseaux couvrant l’ensemble du territoire du futur parc, pour le ski de fond, le cheval, la randonnée, le vélo, les sentiers de découverte de la nature, de l’histoire, le parcours art et nature, etc…
Statutairement, le comité est compétent pour l’attribution de somme jusqu’à CHF 50 000.- La réalisation du plan de gestion de la vallée du Doubs dépassera cette somme et doit donc être avalisée par l’Assemblée générale.
Un devis estimatif a été demandé à un bureau d’urbanisme. Dès le crédit accepté, un appel d’offre sera lancé dans la région du Doubs, afin de trouver un bureau capable de coordonner l’ensemble des études à mener. Les études sectorielles seront ensuite conduites par des spécialistes de chaque question. Les travaux de ces personnes seront accompagnés par des groupes de travail, nommés par l’Association.
La réalisation du plan de gestion doit prendre huit mois, de novembre 2000 à juin 2001. Une deuxième année sera ensuite nécessaire pour consulter toutes les instances et personnes intéressées et apporter au plan les modifications qui seront demandées.
Le plan pourra alors être avalisé par l’Assemblée générale de 2002, comme une partie intégrante de la Charte du Parc naturel régional du Doubs.
Décision :
L’Assemblée générale de l’Association pour le Parc naturel régional du Doubs réunie à Soubey le 24 août 2000 décide :
d’allouer un crédit de CHF 300’000.- au Comité de l’Association pour le Parc naturel régional du Doubs, afin qu’il puisse mandater les bureaux ou les personnes aptes à coordonner les études pour le plan de gestion de la vallée du Doubs et les bureaux ou les personnes chargées de réaliser les études sectorielles dans les domaines de travail du futur parc.
Le crédit alloué ne peut être utilisé que dans la mesure où son financement est assuré.
Le Comité de l’Association est responsable de sa bonne utilisation et informera régulièrement l’Assemblée de l’état d’avancement des travaux.
Plan de gestion – Table des matières
Introduction
L’introduction doit situer le projet dans son histoire et ses ambitions
Présentation générale du territoire, état de la situation actuelle (analyse sociale, économique, écologique, etc…)
Chaque rubrique sera accompagnée d’une carte.
Les limites territoriales du Parc, les communes associées
Géographie physique, hydrologie, géologie
Occupation du sol, urbanisation, rôle des villes, transports
Analyse démographique, évolution de la population
Analyse socio-économique
Recensement des milieux naturels, paysages et points de vue et description
Les richesses historiques, les ruines et friches industrielles intéressantes, le patrimoine architectural
Les traditions, la culture et l’artisanat
Les spécificités du patrimoine horloger
Les richesses sur lesquelles s’appuyer pour le développement de la région (analyse des potentialités)
Les richesses naturelles et les paysages
Le patrimoine culturel
Le savoir-faire de la population : agriculture, artisanat, tourisme
Les sociétés locales
Le plan du Parc
Les entités paysagères
Les zones sensibles
Les zones protégées
Les zones favorables au tourisme
Les points de vue
Le patrimoine historique, l’architecture, les friches industrielles
Les chemins de randonnée balisés
Les accès
Les projets du Parc – orientations générales – présentation des objectifs généraux et des principes de gestion
Analyse des perspectives
Relevé des problèmes principaux rencontrés dans le périmètre du Parc
Analyse des différents domaines de travail choisis
Les objectifs sectoriels
Préserver et valoriser la qualité des milieux naturels et maîtriser l’évolution des paysages :
développer des activités agricoles viables, soutenir les systèmes d’exploitation innovants et favorables à l’environnement.
informer le public en matière d’environnement
réhabiliter des paysages
préserver le patrimoine bâti
développer la connaissance des milieux naturels
appliquer les plans de gestion existants
compléter les inventaires si nécessaire
créer des réseaux de biotopes
améliorer la qualité de l’eau
protéger les milieux aquatiques délicats
aménager la rivière en faveur de certaines espèces en voie de disparition
éliminer les décharges sauvages
9.2 Forêts :
analyser le milieu
introduire une exploitation durable
soutenir la filière bois et bois-énergie
soutenir la formation
créer du matériel pédagogique
Tourisme :
coordonner les projets du Parc avec les projets déjà existantes (Watch valley)
définir des pôles d’attraction touristiques
coordonner les efforts des différents prestataires
former des prestataires
aider à la création d’activités et à la modernisation des installations
structurer et développer l’accueil et les activités sportives
spécifier les thèmes touristiques des sites principaux : par exemple, l’histoire rurale, le cheval et la tradition équestre, la montre (le paysan – horloger) et la gastronomie locale ; l’architecture, l’art nouveau, l’art et la nature ; les sports comme la pêche, le VTT, le canoë, l’escalade, la course d’orientation ; les friches industrielles, comme les anciens moulins ou d’anciennes usines d’horlogerie.
définir le rôle et l’emplacement de la Maison du Parc (lieu d’ accueil, d’information, d’expositions.
encourager les hôtes à adopter une charte de qualité pour l’hébergement
créer et/ou remettre en état les réseaux de sentiers (randonnée, équestre, VTT, circuits thématiques sportifs, didactiques, etc…). Faire découvrir l’ensemble du territoire en évitant les zones naturelles sensibles.
créer des liaisons entre les aménagements existants
valoriser l’approche de l’eau
mettre en valeur les éléments industriels les plus attractifs et créer des produits pédagogiques et d’animation sur ce sujet.
remettre en lumière l’histoire de la frontière par des études historiques, des produits touristiques, des animations culturelles transfrontalières
mettre les différents sites en réseau, adopter une signalisation commune, réaliser des guides, plans, etc…
Promouvoir le développement culturel, l’éducation à l’environnement et l’information du public :
faire connaître la culture de la région
faire des inventaires et sauvegarder le patrimoine bâti
soutenir des spectacles et des expositions
promouvoir l’éducation à l’environnement.
créer du matériel scolaire sur la région
former des animateurs touristiques
accueillir des chercheurs, stagiaires, enseignants
publier des brochures pour le grand public et les milieux spécialisés
créer une banque de données scientifiques
travailler en synergie avec les universités
9.5. La gestion de l’eau
améliorer la qualité de l’eau
améliorer les débits minimaux
maintenir et réhabiliter des habitats et des possibilités de déplacement des poissons
réhabiliter les berges de la rivière
L’aménagement du territoire, une vision globale
favoriser une démographie positive
assurer les services
intégrer l’environnement dans la planification
penser l’intégration paysagère des infrastructures
favoriser une meilleure intégration de l’homme dans la nature (projet de nature en ville par exemple)
réduire les sources de pollution et économiser l’énergie (déchets, tri, assainissement des décharges, promotion des technologies propres, etc…)
favoriser l’emploi
analyser les circulations (accès, places de stationnement, places de pique-nique, etc…)
L’ouverture et la collaboration : le Parc, un projet porté par l’ensemble de la population :
renforcer les liens ville-campagne
renforcer les liens avec les organisations régionales
développer les coopérations transfrontalières
impliquer la population
introduire un label des produits régionaux
promouvoir l’éducation à l’environnement dans les écoles
soutenir les événements festifs
développer la mémoire collective
Propositions de projets concrets pour chacun des domaines cités ci-dessus, présentés sous forme de fiches.
L’organisation du Parc
11. 1 Le syndicat mixte, ses compétences, ses tâches, ses membres, ses
conditions d’adhésion, ses statuts
Le label Parc
Les commissions de travail
L’association des amis du Parc, la conférence des associations
L’équipe scientifique
Les équipements, le siège, les bureaux
Les moyens financiers
Les moyens humains, l’organigramme
Le directeur, le comité de coordination