Discours d’au revoir au Parc naturel régional du Doubs
Mesdames, Messieurs,
Je quitte aujourd’hui l’Association pour le Parc naturel régional du Doubs. Ce n’est pas sans émotion, car j’ai mis dans ce projet beaucoup d’énergie, mais aussi beaucoup d’espoir pour cette région. L’espoir de donner à cette région un outil de développement durable, mais aussi une image positive, une visibilité au niveau national et même international. J’ai eu confiance dans cette région et dans son potentiel de développement. J’ai eu confiance en vous, en votre dynamisme, en votre volonté de faire de cette région une région pionnière, une région ouverte sur les régions voisines et sur la France.
Lorsque j’ai lancé ce projet en 1997, je savais que ce serait extrêmement ambitieux et extrêmement difficile.
Il n’était déjà pas évident de convaincre le WWF de se lancer dans cette expérience. La démarche était nouvelle. Ce n’était plus purement de la protection de la nature, mais du développement durable. C’est une démarche qui s’inscrivait dans une vision globale du monde et non plus dans une perspective de protection de la nature uniquement. Mon premier succès a été l’engagement du WWF dans cette démarche.
Je voudrais ensuite rendre hommage aux communes de la vallée du Doubs pour leur esprit innovateur et les remercier de la confiance qu’elles m’ont témoignée. Je dois avouer aujourd’hui que j’espérais convaincre au moins trois communes dans un premier temps et démarrer avec ces quelques communes. 25 communes ont participé au groupe de réflexion des communes qui a abouti en 1999 à la création de l’Association pour le Parc naturel régional du Doubs. Quand on sait qu’il s’agit d’un concept entièrement nouveau, qui n’existait pas encore en Suisse, qu’il fallait tout créer depuis A jusqu’à Z, je pense qu’on peut les féliciter de leur engagement. Elles n’ont pas eu peur d’aller de l’avant, de s’engager pour leur région, d’innover. Les communes ont montré qu’elles sont capables de prendre leur destin en mains et de chercher ensemble de nouvelles solutions de développement. Leur soutien a été précieux et même irremplaçable.
Je tiens à remercier les cantons de Neuchâtel, et plus spécialement du Jura, M. Kohler et M. Nusbaumer, de leur soutien. Je suis heureuse qu’aujourd’hui l’Association ait trouvé un nouveau président. Je sais qu’il sera efficace et qu’il amènera ce projet à bon port. C’est pour moi une grande joie. Je voudrais aussi remercier notre président actuel, M. Philippe Léchaire, qui a dû faire face à des situations très difficiles et avec lequel la collaboration a toujours été très agréable.
Aujourd’hui, même si nous avons rencontré des difficultés et que nous n’avons pas encore convaincu tout le monde dans la région, je pense que ce projet a déjà eu un bon succès. La motion de Didier Berberat a obtenu 95 signatures au Conseil national. Le Parc naturel régional est à l’étude auprès de la Confédération qui a élaboré un concept. Plusieurs autres régions de Suisse examinent la possibilité de se rallier à ce modèle.
Je suis convaincue aujourd’hui que ce PNR apportera à la région l’occasion de montrer son dynamisme et son esprit d’entreprise.
Je quitte la direction du Parc naturel régional avec l’impression d’avoir créé pour cette vallée un bon outil de développement durable. A vous maintenant, de lui donner son ampleur, de le faire vivre.
