Deuxième tour des élections au Conseil des Etats

2003 Affiche 2ème tourMesdames, Messieurs,

 

Le canton de Neuchâtel est à un tournant de son histoire. Les équilibres politiques, avec lesquels nous devions vivre depuis longtemps, ont été totalement bouleversés lors du premier tour des élections fédérales dimanche passé. La droite traditionnelle s’est effondrée au profit d’une nouvelle droite que nous ne connaissions pas encore dans le canton. La population neuchâteloise a réitéré sa confiance dans les candidats de gauche. Ils ont tous été réélus brillamment. Pour la première fois même, un socialiste a été élu au premier tour au Conseil des Etats. Je veux donc tout d’abord remercier ici tous ceux qui ont participé à cette victoire de la gauche.

 

La population neuchâteloise a montré dimanche le chemin qu’elle veut suivre : un vote protestataire par lequel elle a exprimé son ras-le-bol de la politique ronronnante de la droite, un vote de gauche qui montre qu’elle veut un changement. Ce changement, je suis aujourd’hui prête à l’apporter. Pour la première fois, un canton peut envoyer deux socialistes au Conseil des Etats. Ca c’est un véritable changement de notre politique cantonale. Saisissons notre chance !

 

Je m’engage à défendre les intérêts des Neuchâteloises et des Neuchâtelois. Les dossiers importants ne manqueront pas au cours de la prochaine législature. Notre canton sera très concerné. Le débat sera acharné. Nous ne pouvons laisser le champ libre à une droite qui attaque tous azimuts : la fonction publique, les prestations sociales, la retraite flexible, l’assurance maternité.

 

Pendant toute la dernière législature, la droite n’a parlé que de mesures d’économies. Nos élus de droite ont voté le paquet fiscal au détriment des intérêts du canton de Neuchâtel. Le paquet fiscal prévoit des allègements fiscaux pour les actionnaires, les propriétaires immobiliers et les familles à hauts revenus. Il ne profitera donc quasiment pas à la population neuchâteloise qui peut compter, dans sa très large majorité, que sur des revenus moyens ou bas. En revanche, il coûtera très cher à la population neuchâteloise, car le canton et les villes vont perdre des revenus précieux, dont ils ne peuvent pas se passer actuellement. Cela signifiera pour nous des augmentations d’impôts ou des diminutions de prestations. Cela signifiera pour la fonction publique de nouvelles coupes budgétaires, l’impossibilité d’engager des gens dans les services surchargés, une stagnation des salaires. Aujourd’hui déjà, le budget du canton est catastrophique. Où allons-nous ? C’est une attaque de nos institutions-mêmes.

 

Nous voulons des services publiques qui puissent travailler dans de bonnes conditions. Nous voulons que les employés de l’Etat et des communes aient un salaire correct. Nous voulons garder un service public de qualité, comme vous avez su le faire jusqu’à maintenant et comme vous vous engagez à le faire dans l’avenir.

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