Deuxième tour des élections au Conseil des Etats

2003 Affiche 2ème tour

Camarades,

 

La politique neuchâteloise a fondamentalement changé dimanche passé. Nous pressentions déjà cette radicalisation de la droite depuis deux ans au Grand Conseil. Cela faisait longtemps que nous ne trouvions plus de points de convergence avec les radicaux ou les libéraux, en particulier dans les questions financières. Il y a eu l’initiative de la Chambre du Commerce, pour descendre les impôts de manière linéaire de 12 %. Il y a eu une non entrée en matière sur nos initiatives pour la famille. Il y a eu la baisse de l’impôt sur les successions. Dernièrement, il y a eu l’acceptation du paquet fiscal fédéral, au profit, comme toujours, des plus aisés.

Aujourd’hui,  la radicalisation est évidente. Les députés de droite qui ne pensent pas comme leur parti n’osent plus le dire. L’ennemi, c’est l’Etat, le bien commun, les moins riches. Le consensus à la neuchâteloise n’existe plus.

 

Depuis 10 ans, les Suisses ont vu leur situation se dégrader. Combien de milliers de personnes ont été licenciées par les banques, les assurances et les grandes entreprises pour faire monter les actions ? Combien ont perdu leur travail à cause de la privatisation de certains services publics ou à la suite de la débâcle de Swissair ? Combien ont été réengagés un an ou deux plus tard à un salaire très inférieur ? Pendant ce temps, les grands gestionnaires, eux, s’offrent des salaires considérables, qui ne sont plus en rapport avec leurs capacités, et s’ils se trompent, ils sont assurés de partir avec une retraite confortable.

 

Tout cela le peuple le voit. L’injustice sociale devient toujours plus criante. Elle fait le lit de l’UDC. Pourtant, l’UDC ne défend pas les petites gens. En revanche, elle sait leur parler, les revaloriser.

 

Trouver des mots qui vont au cœur de ceux que nous défendons, c’est ce que nous devons faire aujourd’hui. Nous ne devons pas laisser la place à l’UDC. Nous devons combattre argument par argument. Mais nous devons aussi écouter ceux que nous défendons. Nous devons leur parler avec la langue du cœur.

 

Le bouleversement qui s’est produit au premier tour de ces élections nous a surpris nous-mêmes. Nous avons dû très vite tirer le bilan des résultats que nous avions et décider d’une stratégie pour le second tour.

 

L’affaire était risquée, car au moment où nous avons dû prendre cette décision, nous ne disposions pas d’analyses précises.

Nous avons pris ce risque. C’était déjà la démonstration que le parti socialiste est dynamique, qu’il est capable de se retourner rapidement. Aujourd’hui, je suis sûre que nous avons pris la bonne option. Nous ne pouvions pas abdiquer et laisser le champ libre à l’UDC et au PRD au second tour. Nous ne pouvions pas laisser la Gauche quitter la scène politique sans combat. Cela s’est imposé à moi comme une évidence, indépendamment de savoir quelles étaient mes chances de passer au second tour.

 

Le nombre impressionnant de messages que nous avons reçus soit au PSN, soit directement chez moi montre que personne n’aurait compris que nous refusions le combat contre l’UDC. Aujourd’hui, nous menons ce combat. Nous avons repris la main. Nous avons suscité l’enthousiasme. Nous sommes désormais les remparts contre l’extrême droite.

 

Le mouvement de soutien sur lequel nous pouvons compter est large et fort. Il est aussi dynamique et actif. Nos chances sont donc bonnes.

 

Quel que soit le résultat de dimanche prochain, on peut déjà dire que c’est l’ensemble de la Gauche qui gagnera dans cette affaire, car en se montrant dynamique et efficace, en ayant un discours clair et ferme, la Gauche s’affirme comme la seule émanation solide du peuple neuchâtelois, alors que libéraux et radicaux ne savent plus à quoi se raccrocher et que l’UDC est encore hors-sol.

 

Chers Camarades, Amis, Collègues,

 

Ne désarmons pas encore. Même si beaucoup ont déjà voté. Ce sont ces voix supplémentaires et indécises dont nous avons besoin pour faire de dimanche prochain un dimanche de fête pour toute la Gauche.

 

merci au PSVR d’avoir organisée cette fête de la Gauche.

Merci à tous ceux qui me soutiennent aujourd’hui.

Merci à toute l’équipe qui a travaillé d’arrache-pied depuis deux semaines pour mettre en place une campagne forte et de qualité. A travers cette campagne, votre rapidité, votre dynamisme, votre efficacité, la qualité de votre travail, nous avons déjà montré que nous sommes la seule réelle force politique de ce canton.

 

Nous vous attendons tous dimanche prochain, pour fêter les résultats, quels qu’ils soient, à

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