Néode, Parc scientifique et technologique

 Mesdames, Messieurs,

Ce rapport du Conseil d’Etat à l’appui d’un projet de décret accordant une subvention de 8,5 millions pour la construction et les équipements de Neode est un pas vers la concrétisation du Parc scientifique et technologiques neuchâtelois que nous avons voté lors de la session de juin 2003.

Il s’inscrit dans le prolongement de la réflexion qui s’est faite autour de la promotion économique de notre canton.

Miser sur la science, la recherche et la technologie et sur les microtechniques, qui sont le savoir-faire de notre canton, c’est le défi que nous avons voulu lancer. C’est la politique suivie par le Conseil d’Etat et par notre Conseil. Cette politique s’inscrit d’ailleurs aussi dans la perspective de la politique fédérale, qui veut miser sur la formation de haut niveau, la recherche et les technologies pour favoriser l’innovation, comme étant la meilleure manière d’assurer la compétitivité internationale de notre pays et de créer des emplois.

Le Parc scientifique et technologique  sera le fer de lance de l’innovation dans notre canton.

Neode apporte cette interface si importante, et qui manque souvent, entre le savoir et l’économie. En effet, nous avons d’une part un développement scientifique de très haut niveau, porté par nos universités, nos HES et nos EPF et de l’autre, des PME, qui forment le tissu même de notre économie et qui sont souvent trop petites pour pouvoir développer des laboratoires de recherches sophistiqués. Elles ont cependant besoin d’innover régulièrement pour garder leurs parts de marché, dans les créneaux pointus dans lesquels elles travaillent.

Nous avons des entreprises qui sont à la pointe de la technologie. Nous avons des instituts de recherche renommés. Nous avons une main-d’œuvre très qualifiée. Nous avons un avenir, même face à une économie mondialisée, si nous soutenons l’innovation dans les domaines dans lesquels nos entreprises excellent, en particulier, les microtechniques.

Le groupe socialiste approuve pleinement cette démarche et salue le rapport du Conseil d’Etat.

M. Deiss l’a souligné lors de la pose de la première pierre à La Chaux-de-Fonds, le 19 août dernier, en mettant en réseau investisseurs privés, instituts de recherche et canton, nous faisons un pas dans la direction d’une nouvelle politique régionale et nous donnons à notre région la capacité d’agir.

Neode met en place une véritable politique régionale, non seulement à l’intérieur de notre canton, en choisissant de se poser sur deux sites, un dans le haut et un dans le bas, mais aussi au niveau romand, par les synergies que ce projet permettra de développer avec les HES et l’EPFL. La collaboration avec l’EPFL, voire un accord de fond sur un transfert d’une partie des microtechniques à Neuchâtel, reste un élément fondamental de la politique que nous devons suivre en matière de formation et de recherche dans notre canton.

Le projet qui nous est présenté aujourd’hui est un premier élément de concrétisation. Il regroupe à La Chaux-de-Fonds les technologies des traitements de surface du CSEM et de l’EIAJ, les microsystèmes, couches minces et cellules photovoltaïques avec l’IMT et l’EIAJ également, le laboratoire de productique robotique et de machine outil, ainsi que le domaine spatial qui concerne l’Observatoire, le CSEM et l’IMT, au travers de sa collaboration avec l’EPFL, tandis que ComLab sera installé à Neuchâtel.

C’est l’une des trois sociétés de Neode, Silatech SA qui s’occupera de la gestion du nouveau bâtiment de La Chaux-de-Fonds. Il nous est proposé aujourd’hui d’augmenter son capital de 9 à 11 millions. Cette société expérimentée dans le marché immobilier pourra gérer au mieux les bâtiments de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds. Elle collaborera avec Neode pour attribuer les locaux aux différents locataires, en particulier, aux entreprises en formation et aux services qui peuvent les aider.

Nous considérons comme un défi important à relever que de pouvoir mettre le bâtiment des Eplatures à la disposition de Neode dès la fin de l’année 2004. C’est à la fois une manière de montrer le dynamisme du projet et de se montrer attractif pour les nouvelles entreprises.

Le bâtiment semble bien adapté et modulable, ce qui a tout son sens pour un bâtiment qui sera appelé à abriter des entreprises de différentes sortes au cours de son existence. Il est réalisé de manière simple et sans luxe. La seule chose que l’on peut regretter, c’est qu’une fois de plus, il ne répond pas aux normes Minergie. Or ce n’est pas la première fois que le groupe socialiste revient à la charge en demandant que l’Etat fasse les efforts nécessaires en matière d’économie d’énergie. La chaleur  excédentaire devrait être récupérable. Nous aimerions être sûrs que toutes les possibilités ont été explorées et nous insistons pour que toutes les mesures raisonnables soient prises pour améliorer le bilan énergétique du bâtiment. Le raccordement à une centrale de chauffage à distance serait aussi un avantage en matière énergétique.

La construction de la route d’accès se fera parallèlement à la construction du bâtiment et devra donc tenir un rythme tout aussi soutenu, si l’on veut commencer à déménager en décembre 2004.

On pourrait ajouter que cette zone est encore assez naturelle et que les aménagements extérieurs du bâtiment pourraient se faire de manière naturelle, avec une revitalisation écologique, la plantation de haies et bosquets d’essences autochtones, qui ne pourrait qu’améliorer cette zone relativement nue.

Du point de vue écologique, nous aimerions aussi savoir ce qui est prévu en matière de transport public.

En plus du coût du bâtiment, qui est évalué à 16,6 millions et pour lequel il nous est demandé deux millions de subvention, il faut prévoir des frais de déménagement et de rééquipement, pour lesquels il nous est demandé 6,5 millions.

Le groupe socialiste approuve ce crédit, mais aimerait encore poser quelques questions.

Les entreprises intéressées par un aménagement dans les murs de Neode aux Eplatures ont-elles confirmé leur intérêt et d’autres sont-elles intéressées ?

Où en est la réorganisation de l’université entre les sciences techniques et les sciences humaines ?

Où en est le projet de collaboration avec l’EPFL ? Le Conseil d’Etat a-t-il rencontré M. Aebischer ?

Comment cela se passe-t-il avec les Vaudois, qui désiraient un pôle de microtechniques à La Chaux-de-Fonds avec un siège à Lausanne ?

Quelles sont les relations qui seront nouées hors de nos frontières, car Besançon et Belfort sont aussi des experts en matière de traitement de surface avec Sochaux ?

GO 27.01.04

 

 

 

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