Parcs naturels régionaux

Le Parc naturel régional du Doubs (PNRD) regroupe plus de 20 communes et de nombreuses associations régionales et locales travaillant dans les domaines de l’agriculture, de la sylviculture, de l’artisanat, du tourisme, de la protection de la nature, de la chasse, de la pêche, etc.  Ces communes et ces associations se sont réunies en une « Association pour la création d’un Parc naturel régional dans la vallée du Doubs » en 1999.  Elles ont élaboré ensemble un projet de développement régional durable, fondé sur le tourisme doux et la protection de la nature et des paysages. Ce projet est intercommunal et intercantonal, puisque trois cantons sont concernés. Il comporte également un volet transfrontalier, car la vallée du Doubs est franco-suisse.

 

L’économie de cette région est fondée essentiellement sur l’agriculture. Or de nombreux emplois vont disparaître dans cette branche dans les années qui viennent. Le canton de Neuchâtel vient de publier une étude à ce sujet. Il s’agit donc de favoriser une diversification de l’économie. Le tourisme rural est une possibilité particulièrement intéressante. La vallée du Doubs est l’une des régions les plus visitées de France. Elle a un potentiel de développement important dans ce domaine.

 

Les parcs naturels régionaux sont un outil fondamental du développement économique régional et de la protection de la nature. En 30 ans d’existence, les parcs naturels régionaux français ont permis la création de plusieurs milliers d’emplois dans des régions auparavant vouées à l’exode rural. Ils ont permis de maintenir un artisanat local, de mettre en valeur des particularités culturelles. Ils ont aussi permis de sauvegarder la qualité des milieux naturels typiques.

 

Pour la vallée du Doubs, comme pour les autres régions, où sont menés de tels projets, la décision du Conseil fédéral de ne pas réviser la LPN en ce qui concerne les parcs naturels régionaux, aura de lourdes conséquences. C’est un frein au développement régional et aux efforts des communes pour prendre en mains leur destin, innover et diversifier leur économie. C’est un frein à la préservation et à la mise en valeur de paysages et de milieux naturels d’une grande richesse.

 

  1. Pourquoi le Conseil fédéral a-t-il renoncé à soutenir des régions rurales qui font un réel effort de diversification et sont ainsi parfaitement dans la ligne de la réforme agricole et des engagements de la Suisse en matière de développement durable ?
  2. Comment justifie-t-il ce changement de cap, alors que la procédure de consultation a montré l’intérêt des cantons pour ce nouveau modèle ?

 

 

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