Accords bilatéraux: Schengen/Dublin

La votation fédérale sur les accords bilatéraux d’association à l’Espace Schengen et à l’Espace Dublin:

 

Dire Oui à une Suisse plus proche de l’Europe

 

Gisèle Ory, la 2e vice-présidente du Grand Conseil Neuchâtelois démontre comment les accords de Schengen améliorent la sécurité en Suisse et comment la convention de Dublin diminue l’afflux de demandeurs d’asile de 20% tout en garantissant le respect des droits de l’homme – si le Oui l’emporte aux votations du 5 juin.

 

Son parti, le Parti Socialiste Neuchâtelois, considère ces accords bilatéraux comme un pas important vers l’Europe. L’ancienne présidente du PSN affirme que ces accords sont très favorables à la Suisse : « Contrairement à certains autres accords qui ont été difficiles à négocier, mais qui ont passé sans référendum, ces accords nous apportent des avantages plutôt que des inconvénients. Nous aurions donc tort de refuser un accord, qui ne nous apporte que des avantages, alors que nous avons accepté des accords pour lesquels certains éléments ont dû être cédés. »

 

La question de la sécurité étant un enjeu majeur, Gisèle Ory insiste sur le fait qu’il est impossible de lutter contre la grande criminalité  sans étroite collaboration avec nos voisins européens. La Suisse, un petit pays avec des frontières faciles à traverser, a besoin d’échanger des informations de manière très rapide et complète pour pouvoir mettre la main sur les criminels venus de l’étranger pour commettre des délits en Suisse.

Gisèle Ory souligne l’importance de la prise de conscience que la grande criminalité est internationale. Elle soutient que le trafic d’êtres humains, d’armes et de drogue dépasse les frontières nationales et que la lutte contre ces fléaux n’est possible que de manière internationale.

 

Le niveau de vie élevé de la Suisse, attire beaucoup de personnes à la recherche d’un emploi bien rémunéré, ainsi que des réfugiés politiques et des immigrés clandestins. Gisèle Ory considère que les accords de Dublin permettent de résoudre la question des permis de séjour xxx à l’échelle européenne. « La Suisse risque de devenir le dernier port possible en Europe. Comme un demandeur d’asile débouté dans un pays de l’Union Européenne a théoriquement la possibilité de reposer sa candidature en Suisse, cela pourrait entraîner une importante augmentation des demandes d’asile. On a déjà maintenant une certaine difficulté, au niveau politique, pour gérer la question de l’asile. On sait qu’il y a une extrême droite, dont il faut tenir compte, xx qui est très sensible à ce sujet. On doit s’abstenir de trop la chatouiller pour éviter une montée de xénophobie.»

 

Gisèle Ory assure que l’asile n’est pas accordé plus facilement en Suisse que dans les autres pays européens et affirme que la convention de Dublin exige un traitement équitable, selon une procédure sérieuse et déterminée, de chaque demande d’asile. Ceci est une garantie de respect des droits de l’homme.

 

En outre cette convention prévoit où le requérant doit déposer sa demande, en général dans le pays d’entrée dans l’Union Européenne, et qu’il ne peut pas la reposer dans un autre pays de l’Union. En adhérant au traité de Dublin, la Suisse pourrait voir le nombre des demandes d’asile diminuer de 20%, selon des évaluations faites récemment.

 

Le secret bancaire est un autre enjeu important dans les débats sur les votations concernant Schengen/Dublin. « Mon parti, le PS, a toujours soutenu une certaine éthique en politique. On s’oppose à ce que des gens, qui détournent de l’argent ou qui fraudent le fisc, soient protégés. Il y a beaucoup de socialistes, qui dénoncent la politique actuelle de différenciation entre fraude fiscale et évasion fiscale, où on poursuit la fraude, mais pas l’évasion. Ils veulent que l’on cesse de jouer sur les mots et que l’on applique les mêmes dispositions que dans le reste de l’Europe.»

 

Gisèle Ory estime que, dans le canton de Neuchâtel, il y aura une majorité en faveur des accords de Schengen et Dublin. Elle ajoute que ceci ne vaut pas pour la Suisse entière : « Il est toujours difficile de savoir quelle est l’opinion de nos petits cantons de xx Suisse centrale, qui sont entourés de montagnes et qui ont toujours de la peine à voir par dessus les cimes…. Ceux-là auront tendance à voter contre Schengen/Dublin par peur, par repli sur soi. Ce sont des cantons, où l’on n’a jamais eu beaucoup de contacts avec l’extérieur et où l’on a développé ce sentiment, que l’on peut vivre tout seul, xxx en autarcie, et que finalement tout ce qui vient de l’extérieur, des grandes villes, est un danger, mais que  chez nous, dans notre petit village, dans notre campagne, c’est fou ce qu’on est bien. Ils ne se sont pas encore rendus compte à quel point leur xxx campagne et le prix de leurs pommes dépendent de l’Europe et du monde. Là je ne suis pas sûre que la majorité sera tellement grande. J’espère que le oui passe, mais je ne peux pas le garantir. »

 

 

 

 

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///ENCADRÉ////

 

Gisèle Ory a toujours été fascinée par la vie politique, comme organisation de la vie commune, xxx en tenant compte des intérêts et besoins de chacun. Après avoir terminé ses études en sciences politiques à l’Université de Lausanne, elle a travaillé au Centre de recherches en politique suisse à Berne. Ensuite elle rejoint le WWF Suisse, où elle s’occupe de la politique du climat et de l’énergie. Quelques années plus tard, elle devient porte-parole de Ruth Dreyfuss au Département Fédéral de l’Intérieur, où elle s’intéresse particulièrement aux assurances sociales. Quand Ruth Dreyfuss quitte le gouvernement en 2003, Gisèle Ory devient directrice de Pro Infirmis Neuchâtel.

Du point de vue politique, élue au Conseil communal de Chézard-St-Martin en 1996, elle assume la présidence de la commune en 1999-2000. Après son déménagement à La Chaux-de-Fonds, elle devient députée de La Chaux-de-Fonds au Grand Conseil en 2001 et membre du bureau du Grand Conseil. Elle assume la présidence du PSN en 2001-2002.  Elle devient Conseillère aux Etats en 2003. Elle est actuellement vice-présidente du Grand Conseil Neuchâtelois.

 

 

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