OUI à l’extension de la libre circulation des personnes

Peut-on être de gauche et être favorable à l’extension de la libre circulation des personnes ? Oui, je pense que nous pouvons faire ce pari.

 

Le canton de Neuchâtel est voisin de l’Europe des 15. Cela veut dire que nous travaillons depuis longtemps avec des frontaliers. Nous avons pris très à cœur le contrôle du marché du travail lors de l’acceptation des bilatérales I et de la libre circulation des personnes avec l’Europe occidentale.

 

Nous avons mis en place une commission tripartite, d’observation du marché du travail. Elle a constaté quelques pressions sur les salaires, mais pas forcément dues à la libre circulation. Un problème particulier s’est posé avec les travailleurs détachés. Les employeurs, rendus attentifs, ont en général obtempéré, sans qu’il soit nécessaire de les dénoncer.

 

La commission tripartite continuera de fonctionner aussi à l’avenir et pourra dénoncer les cas d’abus. Elle pourra même obtenir des moyens supplémentaires, du fait que la Confédération prendra en charge la moitié du salaire des inspecteurs supplémentaires.

 

En refusant la libre circulation le 25 septembre, nous appliquerions un remède qui serait pire que le mal. Nous devrions recommencer les négociations, mais en étant en position de faiblesse. Nous ne pourrions pas obtenir une réforme plus profonde du droit du travail. Nous devrions accepter plus de concessions et nous plomberions l’avenir de nos entreprises exportatrices, créatrices d’emplois. Comment pourrait-on croire qu’en nous barricadant derrière nos frontières, nous pourrions redonner un dynamisme à l’économie suisse et réduire le chômage ?

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