Mammographies

Monsieur le Président, Chers Collègues,

Le cancer du sein est de loin le plus fréquent des cancers féminins. Il touche 34% de la population féminine. Il est particulièrement virulent entre 50 et 64 ans. 37% des cancers du sein commencent à cet âge-là.

La prévention est donc très importante. Ce qui est le plus important cependant, c’est de savoir si les programmes préventifs ont une certaine efficacité ou si, de toute façon, les cancers du sein ne peuvent pas être arrêtés. De nombreuses études scientifiques en attestent actuellement. Les renseignements que j’ai moi-même trouvés dans les programmes européens de prévention vont dans la même direction. L’efficacité de ces tests de dépistage est aujourd’hui avérée.

Les programmes européens ont débuté dans les années 90. Il est vrai que le recul n’est pas énorme.  Néanmoins, on a quelques années d’expérience quand même. Pour le Luxembourg, par exemple, la moyenne de la mortalité brute de 1982 à 1986 est de 43,3 pour 100’000 femmes. De 1996 à 2000, elle n’était plus que de 33,2. Ce qui fait environ un quart de moins et qui corrobore les autres données européennes dont nous disposons. Il faut évidemment nuancer, car en quelques années, on a aussi pu faire des progrès en matière de traitement. Cependant, la différence est suffisamment importante pour que l’on puisse se dire que la prévention y est aussi pour quelque chose.

Cela en vaut donc clairement la peine. Il faut le faire. Chaque femme qui est ainsi sauvée, ce sont de grandes souffrances qui sont évitées, souffrances morales et physiques, que l’on ne peut monnayer.

Mais même si on devait en calculer le coût, les études qui ont osé donner quelques chiffres estiment que le coût d’un cancer avancé est considérablement plus élevé que celui d’un cancer débutant. Cela en vaut donc aussi la peine du point de vue du coût de la santé.

C’est donc un investissement rentable, que nous devons faire.

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