Election complémentaire au Conseil des Etats

Un représentant de la gauche de plus au Conseil des Etats, c’est une personne active de plus dans la défense du social et de l’écologie. Alors que nous allons au devant de décisions importantes pour le pays et pour le canton.

 

Nous sommes à la veille de la 5ème révision de l’AI et c’est l’avenir de centaines de milliers de personnes parmi les plus déshéritées de notre pays qui sont concernées et dont la qualité de vie est encore plus menacée.

 

Nous sommes aussi à la veille de la discussion sur la libéralisation du marché de l’électricité. Notre canton avait voté massivement non à la première loi qui avait été proposée. Il est très important que nous puissions continuer d’intervenir de manière aussi forte que possible dans ce dossier.

 

On pourrait croire que la gauche est si minorisée au Conseil des Etats que d’en avoir un de plus ou un de moins, c’est sans importance. Il est vrai que souvent, et dans des dossiers qui sont importants pour nous, nous sommes minorisés par une droite qui fait bloc derrière une vision du monde   anti-européenne, anti-sociale, anti-écologique.

 

Si je reprends les votations importantes qui ont eu lieu lors de ces deux dernières sessions, je peux constater en effet, que dans la loi sur l’asile et la loi sur les étrangers, nous avons souvent été écrasés par 25 voix contre 9 (les 9 socialistes). Il manquait pas mal de gens à droite.

 

En ce qui concerne l’initiative contre les OGM, la différence a été la même. Les socialistes l’ont soutenue unanimement, mais ils ont été seuls contre le reste de la salle.

 

C’est souvent comme ça, mais heureusement pas tout le temps. Il faut tenir compte des diverses possibilités que nous avons d’intervenir avant le plenum d’une part et de modifier l’équilibre des voix en plenum d’autre part.

 

Le premier élément, c’est l’importance du travail en commission. Là, les jeux ne sont pas faits. Ce sont plutôt les personnalités qui comptent. Il est toujours possible de faire passer une modification d’un texte et d’en améliorer ainsi le côté social, d’éviter les pires dérapages. Deux socialistes dans chaque commission, ça permet d’affirmer une bonne présence et de se relayer dans les arguments.

 

Le deuxième élément, c’est que le Conseil des Etats ne vote pas toujours bloc contre bloc et qu’on arrive parfois à trouver des alliances particulières.

 

C’est ainsi que pour les lois sur l’asile et sur les étrangers, il ne nous a manqué parfois que quelques voix, parce que certaines mesures allaient tellement loin, que certains PDC et un radical ne pouvaient quand même pas les accepter. Dans la loi sur l’asile, on aurait pu éviter bien des ennuis aux requérants d’asile et aux personnes qui les accueillent si nous avions été trois de plus. Il nous a manqué deux voix pour empêcher la fouille des personnes et des appartements sans mandat judiciaire.

 

 

Et parfois, on a juste les voix qu’il faut. Ca a été le cas par exemple en ce qui concerne l’impôt sur les huiles minérales grevant les transports publics et l’agriculture. Le PS et les cantons agricoles s’y sont opposés. Il y a eu une alliance entre transports publics et agriculture et on a gagné par 19 contre 17.

 

En revanche, pour les parcs naturels régionaux, un dossier qui intéresse aussi notre canton, l’alliance des socialistes, avec des PDC des cantons de montagnes et des représentants des cantons touristiques a permis de dégager une majorité confortable.

 

Le troisième élément, c’est l’équilibre actuel des sièges au Conseil des Etats.

 

9 socialistes

15 PDC

8 UDC

14 radicaux

 

L’alliance PS – PDC représente donc 24 voix

L’alliance PRD – UDC représente 22 voix.

 

Si on perd un siège, nous serons à 23 contre 23…

 

Gisèle Ory

 

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