Les enjeux parlementaires de l’assurance invalidité

Mesdames, Messieurs,

 

J’ai le plaisir de vous saluer et de vous souhaiter la bienvenue à cette séance du Groupe parlementaire traitant des questions relatives aux personnes handicapées.

 

Le domaine du handicap est en train de vivre des heures particulièrement mouvementées.

 

Après le grand chantier qui a été ouvert avec la RPT et qui est encore loin d’être refermé aujourd’hui, puisque après la votation populaire de l’année passée, tout reste encore à faire au niveau des lois d’applications fédérales et cantonales et de la réorganisation des institutions au niveau cantonal, tout cela devra encore être discuté et aura pour conséquence des changements importants du domaine du handicap.

 

Nous avons encore trois autres projets en cours à l’heure actuelle, trois projets importants, qui auront des conséquences majeures pour les personnes handicapées.

 

Le premier, c’est la question des procédures. C’est probablement le moins important des trois.

 

Le deuxième, c’est la question du financement de l’AI. Nous n’en parlerons pas aujourd’hui, du moins ce n’est pas à l’ordre du jour. C’est le projet le plus difficile au niveau du consensus au Parlement. Il a déjà fait l’objet de plusieurs Tables carrées des partis pour tenter de dégager des solutions, mais il a été très difficile de dégager une vision commune de l’avenir de l’AI et de la manière de la financer. Si chacun peut accepter le fait qu’il faut faire des économies et octroyer des rentes à ceux qui en ont vraiment besoin, en revanche, il n’y a pas encore de consensus, ni de solution qui tienne la route, sur le désendettement et le financement additionnel. Ce sera pourtant le point déterminant pour l’avenir de l’AI et nous devons continuer à chercher des solutions.

 

Même si c’est une question très importante, nous avons choisi aujourd’hui de nous concentrer sur un autre projet, très important également, la 5ème révision de l’AI, dont nous commençons à parler au Parlement actuellement.

 

La 5ème révision s’appuie sur la volonté d’améliorer la détection précoce des personnes en difficulté de manière à pouvoir agir rapidement et à éviter l’invalidité et sur le maintien en emploi ou la réinsertion professionnelle des personnes menacées de handicap.

 

Parmi les personnes en difficultés, les malades psychiques présentent un intérêt particulier. D’une part, ils sont en augmentation constante puisque aujourd’hui près de la moitié des nouvelles rentes AI sont octroyées pour maladie psychique. D’autre part, les malades psychiques ont été peu reconnus jusqu’à maintenant. On s’en est peu occupé et si on a fait beaucoup d’efforts pour favoriser le retour au travail des personnes atteintes dans leur mobilité ou leur santé physiques, on a peu réfléchi sur la problématique particulière de la maladie psychique. Pourtant, les malades psychiques ont des difficultés supplémentaires en matière de réinsertion professionnelle.

 

Je suis donc particulièrement intéressée aujourd’hui à la discussion que nous aurons tout à l’heure à ce sujet et je suis en particulier très intéressée par le projet de réinsertion professionnelle, d’accompagnement en emploi, qui a été mis en place par les services psychiatriques universitaires bernois.

 

J’ai le plaisir de vous présenter nos orateurs du jour :

 

M. Franz Portmann, des services psychiatriques universitaires bernois

 

 

Mme Vera Bättig, des services psychiatriques universitaires bernois

 

 

M. Jürg Gassmann, de la Fondation Pro Mente Sana à Zürich

 

 

Qui nous présentent ce sujet de l’intégration professionnelle des malades psychiques et répondront ensuite à vos questions.

 

Il y a actuellement un déficit de compréhension du handicap psychique.

 

Nous remercions nos orateurs du jour de nous aider à mieux comprendre cette problématique.

tabs-top

Comments are closed.