Migration et santé

La santé est certainement ce que nous avons de plus précieux.

 

Pourtant, nous ne sommes pas toutes et tous égaux en matière de santé.

 

Lorsque nous avons élaboré la Loi fédérale sur l’assurance maladie, en 1994, nous avons voulu promouvoir une santé accessible à tous et une large solidarité entre sexes, générations, riches et pauvres. Que reste-t-il de cet esprit aujourd’hui ?

 

On élimine des traitements du catalogue de base, les réservant ainsi à ceux qui peuvent s’offrir des complémentaires. On veut permettre aux assureurs de choisir les médecins dont ils acceptent de rembourser les prestations.

 

Surtout, il y a de nombreuses personnes qui n’ont pas accès à la santé ou qui n’y ont qu’un accès très limité. Ce sont les migrantes et les migrants, requérants d’asile déboutés, sans papiers, tous ceux et toutes celles qui ne connaissent pas notre système de santé, craignent de demander des prestations, ceux dont les droits ont été encore restreints par les nouvelles lois sur l’asile et les étrangers. Ils sont probablement plus de 100 000 dans notre pays à vivre sans statut légal. Pas toujours assurés, livrés à l’angoisse et à la précarité, souvent affaiblis par une vie trop difficile, ils sont laissés sans soins adéquats.

 

Comment les informer efficacement ? Comment les prendre en charge ? Comment couvrir les frais quand ils ne sont pas assurés ?

 

Il est indispensable de poser ces questions et je voudrais ici saluer l’effort de tous ceux et de toutes celles qui tentent de trouver de bonnes réponses.

 

Il en va de la qualité de vie de ces personnes, mais aussi du respect de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme.

 

Gisèle Ory

10 janvier 2006

 

 

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