Pour un Département fédéral de l’éducation?

La réorganisation des sept départements n’est pas chose facile et pourtant, il sera difficile de créer un Département de l’éducation, sans se préoccuper de l’équilibre à maintenir entre tous les départements fédéraux et des échanges en cascades qui en seront la conséquence.

 

Il est peu vraisemblable que l’on puisse simplement passer un office d’un département à l’autre sans risque de déséquilibrer l’ensemble de l’édifice. Il faut donc penser la réforme en profondeur et profiter de donner à l’administration un caractère plus moderne et aux départements des tâches plus équilibrées et plus cohérentes entre elles.

 

Le Parlement tient à ce que l’on fasse cette révolution administrative. Sept interventions ont été déposées entre 2000 et 2004 à ce sujet. Nous en traitons cinq nouvelles aujourd’hui. Le Conseil national les a déjà adoptées. La Commission du Conseil des Etats aussi puisqu’elle a voté ces propositions en bloc à 8 voix contre 0 et une abstention. Il y a une volonté et elle est compréhensible, car ce département aurait des avantages indéniables.

 

Ces arguments ont déjà été répétés souvent :

 

–      Cela permettrait une meilleure coordination entre les hautes écoles spécialisées, les hautes écoles universitaires et les EPF, sans pour autant créer une distance entre les hautes écoles spécialisées et les écoles supérieures, puisqu’on transférerait la totalité des questions scolaires dans ce département. Cette coordination entre les diverses écoles est très importante.

 

–      Cette coordination serait aussi un gage de cohérence. Cela permettrait de se répartir le travail avec des spécificités bien claires pour chaque filière de formation.

 

 

 

 

 

–      Ce département, ce serait aussi une manière de  montrer que la Confédération accorde une importance primordiale à la formation et à la recherche.

 

–      Ca donnerait une plus grande visibilité à ce domaine, car il y aurait un conseiller fédéral qui serait directement responsable de ce département et uniquement de ce département, qui serait porteur de ses préoccupations, qui serait le représentant des intérêts de la formation et de la recherche.

 

–      Avec les nouveaux articles constitutionnels sur la formation et la nouvelle loi sur les HES, la Confédération reçoit de plus en plus de compétences dans le domaine de la formation et il devient de plus en plus nécessaire qu’elle puisse s’occuper de façon efficace de ce domaine.

 

–      Il n’y aurait plus qu’un seul partenaire de négociation pour les cantons, ce qui simplifierait certainement les choses et correspondrait déjà à la structure des cantons qui ont pour la plupart l’ensemble de la formation dans un seul département.

 

Je vous propose donc d’adopter ces propositions et de prier ainsi le Conseil fédéral de se mettre au travail. Nous sommes conscients que la chose n’est pas facile, mais elle est nécessaire.

 

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