OUI à l’éligibilité des étrangers au niveau cantonal

 

Votations du 17 juin : le Parti socialiste neuchâtelois dit OUI à l’initiative « pas de démocratie au rabais – initiative pour le droit d’éligibilité des étrangers » au niveau communal et cantonal, ainsi qu’au contre-projet du Conseil d’Etat, qui propose l’éligibilité au niveau communal seulement.

 

Notre canton a été à plusieurs reprises pionnier en matière de droits des étrangers.  Le droit de vote leur a été accordé en 1848, puis a été supprimé de 1861 à 1874, puis réintroduit, en 1874, en même temps que l’éligibilité. Après 1888, le droit de vote a été maintenu, mais l’éligibilité a été restreinte à certaines commissions. Le droit de vote au plan cantonal a été introduit par la nouvelle constitution de 2000.

 

Actuellement, le canton de Neuchâtel reconnaît le droit de vote aux niveaux cantonal et communal aux étrangers au bénéfice d’un permis d’établissement. Il accorde en outre l’éligibilité aux étrangers dans les commissions scolaires et dans certaines autorités judiciaires: les représentants des employeurs et des employés dans les tribunaux de prud’hommes, des locataires et des bailleurs dans les autorités de conciliation, les assesseurs dans les autorités tutélaires et les jurés dans les tribunaux.

 

Le Grand Conseil recommande aussi le OUI à l’initiative. Il a dit OUI également au contre-projet du Conseil d’Etat, mais l’UDC a lancé un référendum, de telle sorte que cet objet est aussi proposé au vote du peuple.

 

Ce qui est intéressant de relever, c’est que les étrangers ayant le droit de vote au plan cantonal, ils pourront voter sur l’éligibilité.

 

Pouvoir élire et être élu rend le débat politique beaucoup plus intéressant pour les étrangers. La participation des immigrés à la vie sociale et civique de leur lieu d’habitation est un facteur important d’intégration.

 

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