PBI, Peace Brigades International

Mesdames et Messieurs,

 

Nous avons aujourd’hui le plaisir d’inaugurer cette exposition sur PBI. C’est une occasion de relever le travail extrêmement important que PBI réalise dans le monde entier, et en particulier dans les pays où les droits de l’homme sont souvent  bafoués. Là où les droit humains ne sont pas respectés, là où des êtres humains sont poursuivis et harcelés à cause de leurs opinions, là où l’on court des risques pour sa liberté ou pour sa vie, quand on est politiquement actif, PBI apporte son aide. PBI apporte son soutien à ceux et celles qui sont menacés.

 

C’est un travail très important au service des droits de l’homme.

 

–        Un travail de soutien à ceux et celles qui se sentent peut-être parfois bien seuls dans leur combat pour plus de justice et de liberté.

–        C’est un travail de protection par la dissuasion. On attaque plus facilement une personne seule qu’une personne accompagnée.

–        C’est aussi un travail de témoignage, afin que l’on ne puisse pas bafouer les droits humains sans que cela ne se voie, sans que cela ne se sache.

–        C’est enfin un travail de construction de la paix.

 

Je voudrais souligner en particulier le courage des jeunes filles et des jeunes gens qui s’engagent ainsi, qui partent à l’étranger, qui accompagnent des personnalités menacées.

 

Si la terre continue de porter des jeunes qui s’engagent ainsi, qui ont ce courage, alors nous pouvons espérer que la paix, que la justice et la liberté seront pour demain, non seulement chez nous, mais partout dans le monde.

 

Nous partageons tous et toutes l’espoir qu’à l’avenir les nations travailleront ensemble à la construction d’un monde pacifique et harmonieux, mais nous nous sentons parfois bien faibles face à tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Que faire quand des millions d’enfants, de femmes et d’hommes manquent de tout, meurent de faim ? Que faire quand le climat s’emballe ? Que faire quand la guerre civile ravage tant de pays, tue tant de femmes, d’hommes, tant d’enfants ? Que faire quand l’injustice règne ?

 

Car c’est bien là que tout conflit trouve son origine. Le respect de l’Etat de droit et de la justice, le respect des droits humains sont des conditions sine qua non d’une bonne gouvernance, d’une paix et d’une sécurité durable.

 

La déliquescence de l’Etat de droit permet au contraire à toutes sortes de criminels de s’imposer. Factieux et civils sont bientôt emportés dans un tourbillon de violence, où l’on ne sait plus qui est qui, si l’on cherche le pouvoir ou la richesse, d’où viennent les armes et à quoi elles servent. La guerre a aujourd’hui de multiples facettes. On la mène avec des fusils et des mines antipersonnel, mais aussi avec des pierres, des viols systématiques ou la mise en place de systèmes politiques fondamentalement injustes.

 

Il reste beaucoup à faire. Les Etats ne peuvent agir seuls. Les problèmes sont trop complexes pour qu’ils puissent les résoudre facilement. C’est pourquoi, l’engagement de chacun et de chacune, dans les ONG, de chacun et de chacune de vous, compte. Les tâches sont certes différentes, mais les objectifs sont les mêmes : la recherche d’une paix durable.

 

Je voudrais que cette exposition puisse rendre un hommage sincère à toutes celles et à tous ceux qui se sont engagés et que vous y soyez sensibles. Je voudrais qu’elle mette en évidence la force, le courage, le désintéressement, l’idéalisme traduit dans les faits concrets des jeunes qui s’engagent. Ils ne se contentent pas de parler en faveur des droits de l’homme. Ils agissent sur le terrain.

 

Je voudrais que cette exposition donne courage à ceux et à celles qui luttent chez nous et partout dans le monde pour le respect des droits humains. Qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls et que ce n’est que par l’engagement de chacun dans son petit coin de terre que nous pourrons ensemble faire avancer les choses.

 

Je voudrais que cette exposition suscite de nouvelles vocations, éveille l’intérêt d’autres jeunes pour cet engagement.

 

Je voudrais que ce travail accompli chaque jour sur le terrain participe à la création du monde de demain, un monde de paix, de respect des autres et de leurs opinions, un monde de liberté et de justice.

 

A vous qui vous engagez ainsi, merci ! Merci de votre courage, merci de votre dynamisme, merci de nous donner un monde un peu meilleur !

 

Ensemble, nous atteindrons les objectifs du Millénaire, nous obtiendrons que les besoins fondamentaux de chaque être humain soient couverts, que la nature soit mieux protégée, nous obtiendrons que les droits humains soient respectés et qui sait, que des conflits soient évités.

 

Gisèle Ory

20 juin 2007

 

 

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