70 ans de l’école Bénédict

Madame la Directrice,

Chers Professeurs, Chers Elèves,

Mesdames, Messieurs,

 

Tout d’abord je voudrais souhaiter à l’école Bénédict, à sa directrice, à ses professeurs et à ses élèves, un joyeux anniversaire !

 

70 ans, c’est un bel âge ! L’âge de la raison, enfin peut-être !… Mais est-on jamais raisonnable ?… Et doit-on l’être quand on veut innover, surprendre, rester attentif aux besoins de notre société ? C’est en tout cas l’âge où l’on profite de toutes les expériences que l’on a faites, du savoir et du savoir-faire que l’on a accumulé. L’école Bénédict est née avant la deuxième guerre mondiale. Elle a traversé le 20ème siècle, les transformations de la société, les crises les plus graves, et la voilà aujourd’hui, toujours aussi présente, toujours aussi nécessaire à la formation de nos jeunes et moins jeunes. Elle a su s’adapter, proposer des formules qui plaisent. Elle s’est fait une réputation en Suisse et à l’étranger. Elle est aujourd’hui reconnue.

 

Des milliers d’élèves ont trouvé là leur voie, ont travaillé dur, ont espéré, ont parfois appris ou réappris la réussite. Des centaines de professeurs sans doute aussi ont mis à la disposition de l’école et des élèves, leur compétences, leur enthousiasme, parfois leur patience, afin de faire de cette institution un lieu de formation à taille humaine, un lieu d’enseignement participatif, mais aussi un lieu d’enrichissement et de réalisation personnelle.

 

Personne ne saurait nier aujourd’hui l’importance d’une bonne formation. L’investissement le plus rentable qu’un pays puisse faire, c’est d’investir dans la formation ! C’est ce qu’on appelle, en termes boursiers, un placement à long terme. Et c’est un placement qui rapporte à tous les niveaux. Les personnes qui ont une bonne formation participent au développement économique de notre pays, favorisent les innovations, contribuent à notre réputation de savoir-faire, portent au loin la réputation de nos écoles.

 

Lors du concours mondial des métiers de 2005 à Helsinki, l’équipe suisse a terminé au premier rang du classement par nation. Et toutes nos chances sont préservées pour l’édition 2007 cet automne au Japon.

 

Mais la formation, c’est aussi la meilleure manière de lutter contre la pauvreté. Lorsque l’on analyse les causes qui amènent de nombreuses personnes à l’aide sociale, on s’aperçoit que le manque de formation est l’une des principales. Sans formation, il y a plus de risque de se retrouver au chômage pour une longue durée. Sans formation, il y a plus de chances de n’accéder qu’à un métier insuffisamment rémunérateur pour nourrir une famille et de devoir ainsi dépendre de l’aide sociale. C’est ce nouveau phénomène, qui se répand rapidement, qu’on appelle les « working poors ». C’est un problème contre lequel il est très difficile de lutter, si ce n’est pas la formation et la motivation des jeunes pour la formation.

 

La Confédération investit massivement dans la formation, dans les universités et les hautes écoles spécialisées, pour lesquelles nous venons de voter un crédit de plus de 20 milliards pour les quatre prochaines années, mais aussi dans la formation professionnelle et les apprentissages, qui sont la base de notre système de formation supérieure.

 

Cependant, à côté de tous ceux et celles qui terminent ces jours leurs études suite à un cursus ordinaire, il y a tous les autres, tous ceux et toutes celles dont le parcours n’a pas été simple, qui n’ont pas encore trouvé leur voie, des jeunes en difficulté sur le plan scolaire ou qui n’ont pas tout de suite trouvé une place d’apprentissage qui leur convenait, d’autres qui ont voulu se perfectionner, apprendre le français avant de continuer leur parcours, se donner de meilleures chances de réussir.

 

L’école Bénédict leur donne cette chance. Elle a sa place dans le paysage neuchâtelois de la formation.

 

Je tiens à remercier sa directrice et ses professeurs de leur engagement en faveur de la formation. Je tiens à les féliciter tous et toutes à l’occasion de cet anniversaire et je leur souhaite de nombreuses années de succès.

 

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