Sommet des femmes

 

Mesdames, Messieurs, Chers Collègues,

 

Tout d’abord, je voudrais féliciter toutes celles qui ont décidé de se mettre en liste pour le Conseil national ou le Conseil des Etats. Vous avez bien raison ! Vous avez raison de vouloir être actives en politique, de vouloir participer au débat démocratique, c’est-à-dire à la construction de notre monde de demain. Vous avez raison aussi d’essayer de concilier votre vie familiale et professionnelle avec votre vie politique et de montrer ainsi  l’exemple à toutes celles qui désirent s’investir en politique ! C’est possible ! Ce n’est pas facile, mais c’est possible !

 

Pourquoi fais-tu de la politique ?

Pourquoi es-tu candidate ?

 

J’ai toujours eu un grand intérêt pour la politique, car la politique, c’est le plus grand projet que l’on puisse avoir, le projet de construire le monde de demain, celui que nous laisserons à nos enfants et de l’organiser de manière à y faire régner autant de justice et de paix que possible.

 

La politique est un monde passionnant, directement en prise avec notre réalité quotidienne. C’est un défi à relever chaque jour.

 

–        Comment trouver une solution à tel problème ?

–        Comment trouver un consensus entre des gens qui ont des sensibilités si différentes ?

–        Comment obtenir une majorité ? Pour cela, il faut apprendre à connaître les dossiers dans toute leur complexité, mais il faut aussi apprendre à connaître les gens et à créer des réseaux.

–        Comment traduire la volonté du peuple ?

–        Comment rester à l’écoute pendant les quatre années de notre mandat et défendre les idées et les intérêts de notre base socialiste. Il faut être à l’écoute, il faut chercher des solutions ensemble, dans des groupes de travail du PSS, il faut rester en contact avec tous les collègues des conseils, et en particulier avec ceux de droite, pour savoir jusqu’où ils sont d’accord d’aller.

–        Il faut aussi de temps en temps avoir le courage d’être précurseurs, marquer le territoire et ne pas céder, quant à voter seuls contre tous.

 

 

Femmes et politique

 

Je pense qu’il est très important qu’il y ait des femmes au Parlement. Ce n’est pas que les femmes fassent de la politique de manière très différente des hommes, mais il est sûr qu’elles n’ont pas toujours les mêmes priorités.

 

On dit souvent que les femmes construisent à long terme parce qu’elles se préoccupent de savoir ce qu’elles laisseront à leurs enfants. Je crois que c’est un point essentiel. Le long terme !

 

Je crois qu’elles se préoccupent aussi davantage de la qualité de la vie. C’est certainement la raison pour laquelle les femmes sont plus sensibles à l’écologie que les hommes et entraînent souvent leurs camarades dans ce sens.

 

Enfin, je pense qu’elles ne mettent pas toujours les priorités à la même place. Je me rappelle par exemple d’un vote en commission où la chose était évidente. Il s’agissait de savoir si on allait prendre des mesures contre la prostitution forcée pendant l’Euro 2008. Les femmes ont toutes voté pour, les hommes ont tous votés contre. Ils ont eu la majorité. On ne pourra donc pas protéger mieux les femmes qui sont importées en Suisse contre leur gré.

Objectifs pour les quatre prochaines années

 

Pour les quatre prochaines années, je désire reprendre les commissions dans lesquelles je suis actuellement et qui me conviennent bien, à savoir la commission de la sécurité sociale et de la santé et la commission de la science, de l’éducation et de la culture.

 

Dans la première, nous nous battons contre la pauvreté en Suisse, par une adaptation des assurances sociales. Nous devrons en particulier lutter contre la désolidarisation dans l’assurance maladie, par exemple la volonté de demander des primes différentes aux fumeurs ou aux obèses. Nous devrons mettre en place un financement pour l’assurance invalidité et faire cesser la diminution des prestations à laquelle nous assistons depuis quelques années. Nous aurons aussi à lutter contre la baisse des prestations de la prévoyance professionnelle : diminution du rendement minimal ou du taux de conversion. Les rentes LPP doivent garder un bon niveau. Il y aura aussi une nouvelle révision de l’AVS, et là, nous voulons enfin une retraite à la carte et surtout pas une nouvelle augmentation de l’âge de la retraite.

 

En ce qui concerne la science, l’éducation et la recherche, nous sommes contrairement aux assurances sociales, dans un mouvement ascendant. Nous avons voté les crédits 2008-2011 pour la formation et la recherche : 21 milliards, sans opposition. Nous devrons encore nous battre pour qu’ils ne soient pas diminués par les mesures d’économie de la Confédération. Nous avons un certain soutien, mais la bagarre ne fait que commencer. La discussion aura lieu dans le cadre du budget.

 

Nous discuterons également une nouvelle loi sur la culture, ainsi qu’une nouvelle conception des musées suisses. Nous devrons veiller à ce que la culture soutenue ne soit pas seulement alémanique, mais que Romands et Tessinois trouvent aussi leur compte dans la répartition des fonds. Et puis, il y a la fameuse loi sur les langues, que le Conseil fédéral n’est pas pressé de faire. Au niveau fédéral, la culture, c’est surtout le cinéma. Nous devons lui donner les bases nécessaires à son épanouissement. Nous avons de jeunes auteurs très prometteurs. Il faut qu’ils puissent s’exprimer.

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