Des emplois durables pour faciliter la réinsertion professionnelle

Cette motion avait été déposée par le groupe socialiste le 29 septembre 1999. Il est donc heureux que nous ayons une réponse ! On était à cette époque au coeur d’une des périodes les plus difficiles en matière d’emplois en Suisse et dans le canton de Neuchâtel. On devra mettre en place une contribution de solidarité pour sortir l’assurance chômage de son grave déficit.

En 1999, ce sont surtout les travailleurs de plus de 55 ans et de capacité de travail réduite qui se retrouvent à long terme au chômage. La motion socialiste demande de pérenniser les postes qui leur sont proposés au-delà de 6 ou 12 mois de manière à ne pas seulement leur permettre de gagner leur vie, mais aussi d’être citoyen et de jouer un rôle social. Le but étant aussi de décharger parallèlement l’action sociale.

Le 9 février 2000, le Conseil d’Etat annonce la mise en place d’une expérience pilote permettant de prolonger les emplois temporaires proposés dans le cadre des mesures d’intégration professionnelle.

Le 4 avril 2001, le Conseil d’Etat adoptait un arrêté concernant l’insertion professionnelle qui permettait d’allonger exceptionnellement la durée d’au maximum 15 emplois temporaires simultanément au-delà de 6 ou 12 mois et ceci jusqu’en juin 2004. Cette mesure était destinée aux personnes qui collaboraient activement à leur réintégration et avaient déjà bénéficié de toutes sortes d’autres mesures inutilement. Une évaluation a été faite en 2004. Le Conseil de l’emploi et la commission tripartite des ORP ont estimé que la mesure méritait d’être prolongée. Le Conseil d’Etat a donc décidé de pérenniser cette mesure et l’a ajouté aux mesures d’intégration professionnelle entrées en vigueur le 1.1.07.

L’analyse a mis en évidence que ces mesures servent en principe de pont vers la retraite pour les plus de 60 ans, de stabilisation psychologique ou  de formation en emploi, pour les personnes les moins intégrées socialement.

Elles ne coûtent que très peu, vu que ces personnes émargeraient sans cela aux services sociaux.

Les personnes concernées se sont dites soulagées. Les institutions employeuses ont jugé leur investissement acceptable. Les conseillers ont apprécié cette marge de manœuvre supplémentaire.

Le Conseil d’Etat a donc augmenté le nombre de bénéficiaires à 25 simultanément au maximum. La durée maximale est d’une année, renouvelable deux fois au maximum, exceptionnellement une troisième fois (et non pas une durée indéterminée), ce qui permet de fixer des objectifs et de les suivre. Les salaires se situent entre 2700 et 3200.- par mois.

Le fond de la motion socialiste de 1999 est ainsi réalisé. Le Conseil d’Etat nous propose de prendre acte de son rapport et de classer la motion.


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