Plurilinguisme

Cette initiative cantonale a été lancée à la suite de la suppression de l’enseignement de l’italien à l’université de Neuchâtel. Je me rappelle bien des vagues que cette décision unilatérale de notre ancien recteur avait provoquées. On estimait alors que le nombre d’étudiants en italien était insuffisant pour justifier le maintien de cet enseignement. Je me rappelle être intervenue au Grand Conseil à ce moment-là en demandant qu’on s’assure au moins que l’enseignement de l’italien puisse être maintenu en Suisse romande et que les différentes universités se concertent et se coordonnent pour assurer l’enseignement de l’italien, une enseignement très important, et même déterminant dans un pays quadrilingue quand il s’agit d’une langue nationale, mais aussi déterminant au vu du nombre d’italophone ou d’anciens italophones que nous avons dans notre canton. Il se peut bien que le nombre d’étudiants soit insuffisant dans les petites universités, mais en regroupant certains cours et en assurant la coordination pour permettre aux étudiants ou aux professeurs de passer d’une université à l’autre, l’offre de cours peut être maintenue.

 

La population neuchâteloise a d’ailleurs réagi de manière très sensible à la suppression de l’italien et plusieurs manifestations s’en sont suivies.

 

Le maintien de l’italien est donc bien une question de respect pour une minorité linguistique, de reconnaissance d’une culture qui appartient à la Suisse et finalement de cohésion nationale, pour que les Tessinois se sentent pleinement Suisses.

 

J’avais moi-même étudié l’italien au niveau secondaire, mais nous n’étions déjà alors que trois dans ma classe. A l’époque, nous n’étions pas plus riches, mais nous ne remettions pas en question l’enseignement de l’italien. Ca allait de soi ! Il est vrai que pour pouvoir maintenir cet enseignement, il faut prévoir des moyens. Ces moyens, la Confédération pourra y contribuer, car la cohésion nationale est un devoir de la Confédération et non pas des cantons individuellement. Il faut donc que des cours soient offerts partout, avec l’aide de la Confédération. Il faut que du matériel pédagogique soit produit avec l’aide de la Confédération, de manière à en permettre l’accès facilité à tout le monde. Le maintien de l’italien doit se faire à tous les étages de l’enseignement et non pas seulement à l’université, qui n’est que le dernier stade de l’apprentissage.

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