Pour l’amélioration des bourses d’étude

Le système suisse des bourses est insuffisant et cela a des conséquences sur la formation et sur l’économie.

 

En 2005, les cantons ont octroyé 279 millions de francs de bourses et 27 millions de prêts d’études, soit 306 millions au total et la Confédération a subventionné cette somme à hauteur de 76 millions. 10,1% des élèves reçoivent une bourse. C’est très peu en comparaison internationale.

 

Bien loin de corriger cette insuffisance, nous l’accroissons au contraire. En effet, depuis 1993, le montant des bourses a diminué en valeur réelle de 25%, alors qu’il y a toujours plus d’élèves en formation et la part fédérale a diminué davantage encore. En 1990, elle était de 40% et en 2005, de 27% seulement.

 

L’égalité des chances en pâtit et les conséquences sont préoccupantes :

 

–       Certains jeunes renoncent à des études supérieures.

–       Bien des détenteurs de maturités ne continuent pas leurs études au niveau tertiaire.

–       Ceux qui choisissent néanmoins d’étudier doivent alors travailler pour financer leurs études, ce qui les rallonge et augmente les risques d’échec. Ils sont près de 80% à travailler à côté et 60% ont besoin de cet argent pour vivre.

 

Pour y remédier, nous devons améliorer notre système de bourses et l’harmoniser. Il faut que les bourses soient notablement plus élevées qu’elles ne le sont actuellement. Il faut qu’elles soient versées jusqu’à la fin des masters, quelle que soit la longueur des études, c’est-à-dire même si elles sont suivies à temps partiel pour cause de travail rémunéré. Il faut en outre harmoniser les critères d’octroi, car les différences cantonales actuelles sont considérables.

 

L’article 66 de la constitution permet à la Confédération d’accorder des contributions aux cantons pour l’octroi d’aides à la formation. Elle peut aussi encourager l’harmonisation et fixer les principes applicables à leur octroi.

 

N’est-il pas temps de le faire ?

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