Taux de conversion dans la prévoyance professionnelle

Deuxième pilier (LPP) : le taux de conversion, c’est le pourcentage de votre avoir qui est transformé en rente chaque année. Avec un avoir de 100’000.-, vous obtenez 7200.- avec un taux de conversion de 7,2 et 6800.- avec un taux de conversion de 6,8. Il est donc important pour les rentiers que le taux de conversion soit aussi élevé que possible.

 

Le Conseil fédéral propose de diminuer le taux de conversion à 6,4, ce qui entraînerait une baisse des prestations de plus de 10% par rapport à 2005, or les prestations avaient déjà baissé avec la première révision de la LPP entrée en vigueur en 2005.

 

Cette diminution n’est absolument pas nécessaire, ni en raison de l’allongement de la durée de la vie, ni en raison de la diminution des taux d’intérêts. La durée moyenne de la vie n’augmente plus que très lentement. Elle est même en léger recul pour les femmes. Les rendements sont actuellement excellents et les caisses de pension se portent très bien. Ces arguments manquent de crédibilité.

 

Ne protège-t-on pas là les intérêts des assureurs de manière exagérée ? Ils veulent faire un maximum de bénéfices sans risque, mais les intérêts des assurés doivent aussi être pris en compte. On pourrait se demander pourquoi on confie de tels mandats aux assureurs privés, alors que leurs intérêts sont complètement différents de ceux d’une assurance sociale qui veut servir au mieux la population dans son ensemble.

 

L’assuré est en droit d’attendre de sa prévoyance professionnelle qu’elle lui fournisse le rendement le meilleur au coût le plus bas et que la marge bénéficiaire de l’institution de prévoyance soit optimale et non maximale.

 

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