Pro Helvetia
Je vous propose d’accorder à Pro Helvetia un crédit cadre de 143,8 millions pour la période 2008-2011.
Pro Helvetia demande 143,8 millions pour la période 2008-2011. Le Conseil fédéral et le Conseil national ont décidé de ne lui octroyer que 135 millions. De l’avis général, Pro Helvetia a bien travaillé et a amélioré son efficacité. C’est aussi l’avis du contrôle parlementaire de l’administration dont le résultat est tout en faveur de Pro Helvetia : frais administratifs réduits, consolidation des réseaux à l’étranger, concentration sur des domaines prioritaires. Elle a ouvert deux nouvelles antennes à Shangaï et à New Dehli. Elle a beaucoup de projets intéressants et nouveaux comme la médiation interculturelle, la traduction et la coproduction d’œuvre avec des pays étrangers et l’accroissement des échanges avec l’Asie.
Le Conseil fédéral ne le conteste pas. Il appuie sa volonté de diminuer les crédits de Pro Helvetia uniquement sur la nécessité de faire des économies. Mais que devra-t-elle faire en moins ? Ou devra-t-elle comme d’habitude faire mieux avec moins ? Cette spirale descendante est un peu inquiétante.
135 millions, c’est deux millions de moins que le crédit cadre 2004-2007. Pro Helvetia devra donc renoncer à plusieurs de ses projets et c’est très dommage alors que la fondation se montre dynamique et constructive. La qualité des projets présentés justifie que Pro Helvetia reçoive les fonds dont elle a besoin pour les mener à bien.
Il faut relever qu’il est un peu difficile de se prononcer sur les besoins de Pro Helvetia pour les 4 prochaines années sans savoir ce que la nouvelle base légale lui donnera comme tâches. Mais Pro Helvetia jouit d’une certaine autonomie pour faire des projets et tout ne dépend pas de ces nouvelles bases légales. Nous pouvons donc lui octroyer ces fonds aujourd’hui.
Nous devons donner à Pro Helvetia les fonds dont elle a besoin pour mener à bien les projets qu’elle a prévu, ce qui correspond à ce qu’elle demande, soit 143,8 millions et non pas 135 millions.
N’oublions pas que Pro Helvetia est notre vitrine à l’étranger, notre porte-parole ou notre cheval de Troie. Une manière de pénétrer dans les esprits par la culture avant de parler d’argent. Elle est aussi utile à notre économie et peut-être aussi à notre image politique, qu’elle peut redorer un peu quand elle est mise à mal par les relents xénophobes d’une campagne maladroite.
