Candidature de l’Esperanto au Prix Nobel de la Paix

 

Chaque année, des prix Nobel de physique, chimie, médecine, littérature sont décernés par diverses académies royales suédoises. Le prix Nobel d’économie a été institué en 1968 par la Banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel. Le prix Nobel de la paix est quand à lui décerné par un comité nommé par le Parlement norvégien.

 

733 hommes, 33 femmes et 19 organisations ont déjà reçu un prix Nobel.

 

Le Comité international de la Croix-Rouge l’a reçu trois fois, soit en 1917, 1944 et 1963, tandis que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés l’a eu en 1954 et 1981.

 

Des organisations domiciliées en Suisses et des Suisses ont obtenu le prix Nobel de la paix, dont le plus célèbre est bien sûr M. Henry Dunant en 1901 et les deux organismes que je viens de citer et qui ont tous deux leur siège à Genève.

 

 

La volonté d’Alfred Nobel

« Tout le reste de la fortune réalisable que je laisserai en mourant sera employé de la manière suivante : le capital placé en valeurs mobilières sûres par mes exécuteurs testamentaires constituera un fonds dont les revenus seront distribués chaque année à titre de récompense aux personnes qui, au cours de l’année écoulée, auront rendu à l’humanité les plus grands services. Ces revenus seront divisés en cinq parties égales. La première sera distribuée à l’auteur de la découverte ou de l’invention la plus importante dans le domaine de la physique; la seconde à l’auteur de la découverte ou de l’invention la plus importante en chimie; la troisième à l’auteur de la découverte la plus importante en physiologie ou en médecine; la quatrième à l’auteur de l’ouvrage littéraire le plus remarquable d’inspiration idéaliste; la cinquième à la personnalité qui aura le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion ou à la propagation des congrès pacifistes. Les prix seront décernés : pour la physique et la chimie par l’Académie suédoise des Sciences, pour la physiologie ou la médecine par l’Institut Carolin de Stockholm, pour la littérature par l’Académie de Stockholm, et pour la défense de la paix par une commission de cinq membres élus par la « Storting » norvégienne. Je désire expressément que les prix soient décernés sans aucune considération de nationalité, de sorte qu’ils soient attribués aux plus dignes, scandinaves ou non. »

Paris, le 27 novembre 1895

Alfred Bernard Nobel

L’Esperanto correspond bien à cette définition. Mme Grosjean vous en dira plus tout à l’heure.

Le sens du prix Nobel

Je vous rappelle qu’en 2007, Al Gore et le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ont reçu conjointement le prix Nobel de la paix.

Le prix Nobel de la paix s’accompagne d’une somme d’environ un million de dollars.

Cependant, au-delà de l’argent qui y est lié et qui contribue naturellement à en faire un prix envié, le prix Nobel est très important au niveau symbolique. C’est en effet, et de loin, le prix le plus connu et le plus prestigieux. Recevoir le prix Nobel correspond à une sorte de consécration au niveau mondial. Ce sont des milliers d’articles dans les journaux de toute la planète. C’est une notoriété assurée. Cet aspect-là aussi est très important. C’est un but recherché pour l’Espéranto, car plus cette langue sera connue, plus elle sera parlée. Plus elle sera reconnue, plus elle pourra jouer son rôle de lien entre les peuples. Cette démarche s’inscrit donc dans la volonté de développer l’esperanto au niveau mondial et de lui donner une certaine visibilité.

Le dépôt de la demande

Sont habilités à faire des propositions au comité Nobel norvégien les parlementaires d’un Etat reconnu et les professeurs d’université. La démarche que nous avons initiée est soutenue à l’étranger par d’autres parlementaires et des organisations.

Les chances d’obtenir le prix

Les chances d’obtenir un prix Nobel de la paix sont certaines si l’on sait aussi que l’apport de l’Esperanto a déjà été reconnu à deux reprises par l’UNESCO.

Je vous cite quelques mots de la déclaration de 1985, qui fait allusion à la précédente : « Considérant qu’à sa session de 1954, tenue à Montevideo, elle avait, par sa résolution IV.1.4.422-4224, pris note des résultats obtenus au moyen de cette langue internationale qu’est l’espéranto sur le plan des échanges intellectuels internationaux et de la compréhension mutuelle entre les peuples du monde, et reconnu qu’ils allaient dans le sens des objectifs et des idéaux de l’Unesco, rappelant que l’espéranto a depuis lors beaucoup progressé en tant qu’instrument de la compréhension mutuelle entre peuples et cultures de pays différentes, en pénétrant dans la plupart des régions du monde et la plupart des activités humaines, reconnaissant les grandes possibilités qu’offre l’espéranto pour la compréhension internationale et la communication entre peuples de différentes nationalités, etc… »

Les deux déclarations vont dans le même sens.

 

 

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