Avions

La commission doit fixer des conditions de base claires pour la réflexion en matière stratégique.

Géographiquement, nous faisons partie de l’Europe. Nous devons donc tout d’abord placer nos réflexions dans ce contexte et cet environnement. Il semble très important que nous apprenions à gérer nos problèmes à l’échelle de l’Europe. Il n’y a pas de sécurité pour nous tout seuls au centre de l’Europe. Il n’y a de sécurité pour nous, que si les pays qui nous entourent sont eux aussi en sécurité.

Cela signifie…

  1. Il faut que nous soyons capables de nous débrouiller sans les USA et ne pas croire que nous pouvons rester sous leur aile. Nous avons une relation privilégiée avec les USA et bien sûr il s’agit de la garder, au niveau politique, mais au niveau de la sécurité, nous ne pouvons pas toujours ne compter que sur eux. Sans oublier qu’ils sont empêtrés actuellement dans des problèmes de sécurité graves qui obèrent leurs capacités de réaction. Je pense aux différentes guerres qu’ils ont engagées, mais aussi aux difficultés qu’ils ont à garantir la sécurité sur leur propre territoire, fait qui a été mis en évidence par les événements du 11 septembre. Il est donc prudent de penser la sécurité européenne aussi indépendamment des USA.

 

  1. Il faut évidemment que nous soyons très attentifs aux dépenses. L’armée est un gouffre en matière de dépenses. Elle a certes fait un effort considérable pour réduire ses coûts, mais elle doit encore contribuer aux économies demandées à l’ensemble de la Confédération. Elle doit donc choisir, entre différentes options plus ou moins équivalentes, celle qui est la moins chère et la plus raisonnable.

 

  1. Si l’on s’en tient à ces deux éléments de  base, cela limite déjà un peu le choix que nous avons en matière d’achat d’avion.

 

  1. Le F18 est américain et est donc moins compatible avec les armements qui nous entourent. Il permettrait évidemment de faire des accords commerciaux avec les USA sur d’autres domaines intéressants pour notre industrie. En revanche, le nouveau modèle serait assez cher. Dans ce cas ne pourrait-on pas se contenter du même modèle que celui que nous avons déjà : moins cher, parfaitement compatible avec ce que nous avons, moins cher aussi à l’entretien parce que nous avons déjà la logistique correspondante. Les USA pourraient nous en trouver quelques-uns à de bonnes conditions, peut-être deux escadrilles, car il y en a beaucoup dans le monde. Certains pays du golf pourraient aussi nous en céder d’occasion. L’opération serait très intéressante au niveau financier et les qualités des F18 sont suffisantes pour la police aérienne à laquelle ils sont destinés. En outre le savoir-faire des pilotes serait préservé et la montée en puissance serait possible rapidement. Nos relations commerciales avec les USA seraient également préservées.
  2. L’Eurofighter a le plus de potentiel et de capacité de développement. C’est également l’avion le plus répandu en Europe. Il y en a partout autour de nous. Il ferait parfaitement l’affaire, mais il serait aussi le plus cher.
  3. Le Grippen présente aussi beaucoup d’avantages, sauf peut-être celui d’échanges commerciaux. Peut-être pourrait-on négocier les prix à la baisse parce qu’ils sont déjà construits et qu’ils doivent être écoulés. Il y a cependant encore la possibilité de les helvétiser un peu. Il faut les laisser en concurrence.
  4. Le Rafale est très intéressant, présente des caractéristiques suffisantes pour les missions qui lui seraient confiées. Il permet également des négociations économiques intéressantes avec un voisin avec lequel nous avons déjà beaucoup de relations. En outre, il y a peut-être aussi la possibilité d’obtenir un prix intéressant, parce qu’ils ne sont pas encore construit et qu’à ma connaissance ils n’ont jamais été vendus. Il serait donc important pour le constructeur de lancer le marché en en vendant quelques-uns.
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