Forces aériennes

Police du ciel :

Etant au centre de l’Europe, la Suisse est survolée chaque jour par 3000 avions. Les Etats sont juridiquement responsables de la troisième dimension. La qualité de la police aérienne est donc très importante. Nous devons l’améliorer autant que faire se peut.

Certains essaient d’éviter de payer les taxes de survol en déclenchant leur transpondeur pour éviter qu’on ne les voie sur les radars civils. Cependant, en Suisse, les radars civils et militaires sont dans les mêmes mains, si bien qu’on les voit quand même. On peut donc intervenir quand les règles de base ne sont pas respectées.

Nous savons le faire et le faire bien, mais malheureusement, nous n’avons pas les capacités de le faire en continu 24h/24. Les autres pays ont toujours une patrouille d’alerte qui peut intervenir si nécessaire.  Chez nous, nous n’intervenons que pendant les heures de  bureau ou pendant les évènements particuliers, comme le G8 ou le WEF.

Notre bouclier aérien a des trous. Combien cela coûterait-il de pouvoir le faire en continu ?

La sécurité aérienne est une activité de temps de paix, mais qu’il est aussi utile de maintenir de bonne qualité, car elle est la base sur laquelle on peut reconstruire une sécurité aérienne efficace en temps de guerre. Il faut 20 ans pour construire une armée de l’air et la former. Si l’on a déjà une bonne base en matière de police aérienne, on maintient le savoir-faire, les compétences  et le matériel minimal et on peut en cas de guerre remonter très vite en puissance. Avec la sécurité aérienne civile, on maintient des compétences nécessaires en temps de guerre. La qualité de la sécurité aérienne civile a donc aussi une grande importance pour préparer les temps de guerre.

Pour assurer une bonne qualité, il faut environ 60 à 70 avions. Actuellement, on en a 80, mais les F5 arrivent à fin de vie. Il faut donc remplacer partiellement ces 54 Tiger. On a 33 FA18, soit trois escadrilles. Il nous en faudrait encore trois pour être parfaitement équipés.

Le coût de ce remplacement sera d’environ 2,5 milliards. Il faut répartir cette somme sur l’ensemble du budget quadriennal et ne pas demander de crédit extraordinaire pour l’achat de ces avions. Il faut que la défense se les paie elle-même dans le cadre budgétaire qui lui est fixé. Par exemple, un milliard en 2009 et un milliard en 2010, en économisant sur le reste de l’armement.

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