Création de l’Ensemble Symphonique de Neuchâtel
Photo: ESN
Dans le contexte actuel, soit avec un public connaisseur et très exigeant, un orchestre ne peut vivre que s’il a de réelles ambitions. Nous avons donc de réelles ambitions pour notre nouvel orchestre.
Tout d’abord, nous avons l’ambition de maintenir la qualité à un niveau très haut. Par une sélection très rigoureuse des musiciens et grâce au fait que de nombreuses personnes très bien formées et très performantes formaient déjà les deux anciens orchestres, nous allons engager pour ce nouvel orchestre des musiciens tous de très haut niveau.
Nous avons tiré le meilleur des deux anciens orchestres et nous pourront garantir maintenant sur la distance, pour tous les concerts, un haut niveau de qualité. Nous pourront maintenir un standard reconnu, qui correspondra aux meilleurs moments des orchestres passés.
Grâce au fait que cet orchestre jouera plus souvent, il jouera aussi mieux. Les musiciens se connaîtront mieux, auront plus l’habitude de jouer ensemble et formeront davantage un corps que maintenant. En d’autres termes, meilleur il sera, plus il jouera et plus il jouera, meilleur il sera. C’est cette dynamique, que nous voulons enclencher, cette spirale vers le haut que nous voulons amorcer.
Du fait que nous pourrons assurer ce niveau de manière constante, nous espérons pouvoir collaborer avec la Haute Ecole de Musique de Genève et son site de Neuchâtel pour la formation des jeunes musiciens, en particulier pour les diplômes d’orchestre.
Nous avons l’ambition de dépasser les limites de la ville de Neuchâtel, car un orchestre de ce niveau peut le faire, je dirais même dois le faire. Nous voulons donc devenir tout d’abord un orchestre cantonal, rayonner dans les six districts de notre canton, avec un programme approprié à chaque région. Nous aimerions en particulier intéresser les trois villes et c’est la raison pour laquelle nous avons prévu un siège au Conseil de fondation pour les représentants des villes du haut, si elles se montrent intéressées par notre démarche.
Nous avons aussi l’ambition de dépasser les frontières cantonales. Grâce aux nombreux contacts de notre directeur artistique, M. Jan Schultzs, l’ESDN deviendra l’ambassadeur de la culture neuchâteloise en Suisse et à l’étranger.
Nous avons aussi l’ambition de fournir à nos musiciens une gestion administrative véritablement professionnelle, une structure de travail professionnelle, qui puisse préparer la saison, suivre les affaires courantes et les libérer des soucis administratifs.
Nous avons enfin l’ambition de respecter les standards de la profession en matière de rémunération et de charges sociales et de reconnaître ainsi aussi le professionnalisme des musiciens.
Pour tout cela, bien sûr, il faut un budget. Le rassemblement des orchestres ne mène pas à une économie, mais à un accroissement de la qualité et à une professionnalisation de la gestion. C’est une chose qui a toujours été claire pour tout le monde. Maintenant que les orchestres ont opéré leur fusion, nous attendons des collectivités publiques, qu’elles remplissent aussi leur engagement.
La Ville de Neuchâtel ne peut assumer seule une telle structure. Nous la remercions vivement de son aide constante et de l’accroissement des chiffres portés à son budget 2009, de 120’000.- à 150’000.-. Nous espérons vivement que le Conseil général les ratifiera le moment venu.
Mais nous devons aussi compter sur le canton, car il s’agit bien d’une formation d’importance cantonale. Nous espérons aussi que le canton confirmera son aide de 100’000.- dans son budget 2009 et l’accroîtra encore en 2010.
Nous devrons bien sûr continuer à chercher de l’argent à l’extérieur, car un orchestre coûte très cher et nous ferons toutes les demandes possibles pour améliorer notre budget. Nous avons déjà commencé à le faire pour la saison 2008-2009 et notre budget commence à prendre belle apparence, même si tous les fonds nécessaires ne sont pas encore trouvés.
Nous cherchons encore des sponsors et sommes ouverts à toute proposition. Plus nous aurons d’argent, plus nous pourrons jouer !
