Prise de position concernant le concept de l’armée

Concept armée

Armée 21 se trouve dans l’impasse, car il manque une définition des menaces actuelles sur lesquelles on puisse s’entendre. Plusieurs projets du DDPS ont été refusés ou malmenés par le Parlement, faute de consensus.

 

Les partis du centre doivent se positionner : veulent-ils une armée du passé avec l’UDC ou une armée de l’avenir avec le PS ? Pour le moment, ils n’arrivent pas à se libérer d’une vision de guerre froide ou de l’envie de tout faire, ce qui coûte très cher et n’est pas très efficace. L’armée actuelle manque d’hommes et de moyens pour tout faire. Il faut choisir.

 

Dans ces conditions, l’armée est désorientée. Elle ne fait pas ce qu’elle devrait en matière de collaboration avec nos voisins et de promotion de la paix, on attend toujours le doublement des effectifs, elle ne renonce pas à des opérations totalement inutile, comme les blindés, et elle fait de plus en plus d’opérations de police à l’intérieur du pays, pour lesquelles elle ne devrait pas être conçue et qui ne font pas partie de ses missions

Il faut d’abord définir les menaces : le terrorisme, les armes de destruction massive, la faillite d’Etats. Ce sont des menaces, certes, mais pas les seules. Il faut voir les menaces de manière globale et les plus graves sont civiles : la dégradation de l’environnement, les inégalités économiques et le partage de ressources insuffisantes (la dépendance énergétique) sont des sources importantes de conflits.

 

Ces questions doivent donc être réglées à titre préventif. La Suisse doit investir dans le développement durable et l’élimination de la pauvreté (objectifs du millénaire).

 

Elle doit travailler avec les autres Etats de manière multilatérale. Elle ne peut atteindre ces objectifs seule. Elle doit en particulier entrer dans l’UE et occuper une bonne place dans l’ONU.

 

Elle doit s’engager pour la diminution des dépenses militaires et le désarmement.

 

Il ne peut y avoir sécurité sans égalité économique et il ne peut y avoir développement économique sans sécurité.

 

Elle doit intervenir à l’étranger pour maintenir un bon niveau de sécurité dans les régions troublées, car elle doit montrer sa solidarité avec les populations menacées.

 

L’UE et l’OTAN rendent toute menace directe d’un Etat contre la Suisse très invraisemblable.

 

En revanche, la catastrophe climatique peut rendre le corps d’intervention en cas de catastrophes très important

 

La défaillance de la force de certains Etats peut aussi laisser la place à des milices privées et à des seigneurs de guerre

 

Il faut se préparer à des menaces asymétriques de type terrorisme et désamorcer le terrorisme en luttant contre l’injustice. Il faut donc sérier les établissement vulnérables et les protéger en tant que tel.

Il faut s’engager pour la promotion de la paix et la gestion des crises.

 

Pouvoir mobiliser 220’000 hommes en quelques jours n’a plus aucun sens et coûte très cher

 

Il faut redéfinir les missions de l’armée et mieux séparer les missions de la police de celles de l’armée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les missions de  l’armée sont les suivantes :

 

Promotion de la paix : doublement des effectifs jusqu’en 2010 et intervention uniquement sur mandat de l’ONU et à titre subsidiaire, en complément d’une intervention civile. Pas de pacification par la force.

 

Maintien des capacités démocratiques et de la souveraineté étatique sur terre et dans les aires dans le cadre de la politique de paix et de sécurité. Maintien de la sécurité aérienne.

 

Renoncement de l’armée à des engagements permanents à l’intérieur du pays et renforcement des corps de police cantonaux pour qu’ils puissent faire face à leurs missions de protection de biens.

 

Protection de la population contre le terrorisme : amélioration des services de renseignements et contrôle de leurs activités pour éviter tout dérapage.

 

Engagement en cas de catastrophe

 

 

Modèle d’armée

 

50’000 hommes, dont un quart disponible en continu, ce qui correspond aux pays européens comparables (Autriche, Danemark, Irlande)

 

Le service ne peut plus être obligatoire, car ça ferait 300’000 hommes si tout le monde le faisait.

 

Il faut prévoir une armée de volontaires, avec évidemment un contrôle étroit pour éviter les rambos.

 

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