Avions de transport

La situation n’a pas changé depuis 2004. Je pense que nous avons toujours besoin d’avions de transport, peut-être même que nous en avons toujours davantage besoin, mais nous n’en avons toujours pas et nous continuons à dépendre de pays étrangers ou de compagnies privées. Il est vrai que nous pouvons agir partiellement ainsi, mais d’une part, ça signifie que nous ne disposons pas toujours des moyens de transport nécessaires au moment où nous en avons le plus besoin et d’autre part, je pense qu’il faudrait au moins faire une analyse économique fine pour savoir ce que ça nous coûte actuellement et ce que ça nous coûterait si nous avions nos propres capacités de transport, que ce soit notre propre avion ou des avions que nous partagerions avec d’autres pays qui se trouvent dans la même situation que nous ou qui ont les mêmes besoins que nous.

Nous voulons avoir une politique de maintien de la paix et nous voulons par conséquent intervenir à l’étranger. Nous devons donc pouvoir transporter nos troupes. Nous avons donc besoin d’avions. Nous avons de très nombreux citoyens suisses à l’étranger, or la situation politique de certains pays n’est pas stable et nous avons déjà été dans l’obligation de rapatrier nos citoyens dans des situations de crise et pour cela, il faut avoir des moyens de transport importants à court terme. Nous avons une grande efficacité dans nos interventions en cas de catastrophes et là aussi, nous devons pouvoir intervenir quelquefois massivement, et toujours dans l’urgence. Ca implique aussi que nous ayons des moyens d’acheminer les personnes et le matériel nécessaire très rapidement.

Maintenant reste la question de savoir quel avion et quelle organisation. Quel avion ? Ca avait fait l’objet de discussions très critiques en 2004. La situation a beaucoup évolué depuis lors. Nous avons maintenant ou nous aurons bientôt sur le marché un avion particulièrement performant, conçu pour ce type d’engagement et qui ne poserait pas tous les problèmes que nous avions relevé en 2004.

Quelle organisation ? Nous devons au moins nous poser la question d’un achat indépendant ou d’une pool d’achat avec des pays voisins. Pour pouvoir répondre à cette question, il faut évidemment évaluer de manière aussi précise que possible, ce que pourraient être les missions de cet avion, que serait le rythme d’utilisation, pourrions-nous le mettre à la disposition d’organisation internationales qui ont aussi un besoin d’intervention dans des pays en crise. On parle du CICR. C’est un bon exemple. Il faudrait donc discuter avec eux, voir s’ils ont un besoin, lequel et à quelles conditions nous pourrions mettre des avions à leur disposition, ce que ça coûterait, si ce serait avantageux. Pour l’image de la Suisse, un engagement de l’Etat aux côtés de la Croix Rouge serait en tout cas un plus.

Je suis donc du même avis que le Conseil fédéral et je pense que nous devons adopter cette motion.

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