Présentation de mon programme politique

Chers Amis du PSVT,

 

Comme on m’a demandé, ce soir, de me présenter, permettez-moi de le faire en quelques mots, même si c’est toujours un exercice difficile de parler de soi.

 

Je suis politologue. J’ai fait mes études à l’université de Lausanne, puis j’ai travaillé dans la recherche à l’université de Berne pendant 6 ans.

 

Je suis ensuite devenue secrétaire générale du WWF Neuchâtel. J’étais alors une spécialiste du domaine climat et énergie. Puis j’ai fondé le Parc naturel régional du Doubs et j’en ai été directrice durant quatre ans. J’ai ensuite travaillé au Département fédéral de l’Intérieur, comme porte-parole de Ruth Dreifuss jusqu’à sa retraite, puis j’ai passé chez Pascal Couchepin. J’ai quitté au bout de quatre mois et je suis alors devenue directrice de Pro Infirmis Neuchâtel.

 

Active au niveau associatif, je suis la fondatrice du Système d’échange local de La Chaux-de-Fonds, qui est un modèle issu de la vague altermondialiste et j’en suis encore la présidente. Fondatrice également de Forum Handicap Neuchâtel, dont je suis aussi encore la présidente. Je préside également l’Ensemble symphonique de Neuchâtel, qui a été créé en 2008 et la caisse de pension PK PI, à Zürich, à la création de laquelle j’ai participé en 2008 également.

 

Du point de vue politique, j’ai commencé en étant conseillère communale à Chézard-St-Martin en 1996. J’ai été présidente de commune en 99-2000. J’avais le dicastère des finances et de l’instruction publique.Puis je suis devenue députée au Grand Conseil en 2001et présidente du Grand Conseil en 2006-2007. J’ai été présidente du PSN en 2001-2002. J’ai été élue au Conseil des Etats en 2003. J’ai été membre de la commission de gestion et de la commission de l’environnement, ainsi que de la délégation auprès du Parlement européen. Je suis actuellement membre de trois commissions : sécurité sociale et santé, éducation, science et culture et politique de sécurité.

 

Je viens d’un milieu politiquement très bariolé, mais pour moi, il n’y a jamais eu d’hésitation. Je suis socialiste. J’ai travaillé dans la recherche sur le monde ouvrier et le monde économique et en particulier sur l’histoire des grèves et du mouvement ouvrier. Pour moi, la justice sociale est un devoir et l’égalité des chances une condition de toute société démocratique. Je suis syndiquée et je pense que l’union fait la force.

 

Je suis aussi très sensible à la préservation de notre environnement, car l’environnement est un des seuls biens qui appartient à tout le monde. C’est la raison pour laquelle j’ai travaillé pour le WWF et pour le Parc du Doubs. L’économie devra de plus en plus tenir compte de l’environnement et il faudra peu à peu introduire l’environnement comme une richesse ou comme un plus dans le PIB et les atteintes à l’environnement ou l’épuisement des richesses naturelles comme un moins, sans quoi nos calculs économiques ne présentent que partiellement la réalité.

 

J’ai accepté de me porter candidate au Conseil d’Etat, parce que je crois en l’avenir de notre canton. Notre canton a un superbe passé d’économie, de savoir-faire industriel et de culture. Il a toujours été innovateur, tourné vers les hautes technologies, ambitieux. Nous avons aussi un avenir et nous pourrons le construire ensemble. Nous devons continuer à être ambitieux pour notre canton. Nous sommes sortis de la crise des années 80 plus forts qu’avant. Nous avons compris que nous devions nous diversifier et que nous devions garder l’avantage de l’innovation.

 

Nous traversons à nouveau une crise. Ce sera difficile, mais nous sommes mieux armés que par le passé pour faire face. Nos comptes sont positifs. Notre situation financière en voie de nette amélioration. La gestion rigoureuse de ces dernières années nous permet de lancer un programme d’atténuation des effets de la crise actuelle.  Nous pouvons saisir cette occasion pour investir encore davantage dans la recherche et le développement, pour gagner du terrain dans des domaines dont nous savons qu’ils sont d’avenir, les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Nous pouvons investir dans le photovoltaïque et dans la géothermie. Ce sont des domaines prometteurs. Notre grande ambition, je la partage avec nos camarades conseillers d’Etat et avec vous, je l’espère: l’autonomie énergétique du canton. Nous devons nous y mettre aujourd’hui. Nous aurons un avantage concurrentiel demain.

 

Vous le comprenez en m’écoutant, parmi mes thèmes de prédilection, il y a la construction de l’avenir industriel de notre canton, et par conséquent la construction de notre paysage de recherche et de développement et la qualité de nos hautes écoles.

 

Je veux une université performante, bien intégrée dans le réseau des hautes écoles académiques suisses. Elle est en train de l’être avec la collaboration avec l’EPFL en particulier. Mais les collaborations doivent se multiplier et nous devons garder des pôles d’excellence dans les domaines où nous sommes traditionnellement forts, comme les microtechniques.

 

Je veux une HES solide. Il faudra encore lui trouver sa place à l’intérieur de la HES-SO. Ce n’est pas encore gagné aujourd’hui, parce que la Confédération fait pression vers une centralisation en imposant des nombres d’élèves minimaux dans les différentes filières et des coûts par élève auxquels nous ne pouvons pas arriver. Il faudra encore beaucoup négocier pour garder un certain pouvoir de décision dans les domaines qui nous intéressent.

 

Je veux une formation professionnelle duale et en école de qualité. Je veux que les entreprises y participent davantage et s’engagent de manière à favoriser l’intégration professionnelle des jeunes, mais aussi à développer les synergies entre les écoles et les entreprises et finalement aussi à diminuer les coûts par élève, le canton de Neuchâtel étant l’un des plus chers.

 

Je veux une école qui intègre aussi bien que possible les enfants différents et qui puisse offrir aux enfants en difficultés, quelles que soient les difficultés, le soutien dont ils ont besoin pour pouvoir suivre les classes ordinaires.

 

Je ne vous ai parlé que d’éducation ce soir, bien sûr, ce n’est pas mon seul intérêt, mais en quelques minutes, on ne peut faire un programme complet. Je voudrais ajouter qu’ il sera important de travailler main dans la main entre le haut, les vallées et le bas du canton. Etablir un équilibre entre des régions aussi différentes n’est de loin pas facile, je le sais, mais il faudra soutenir  les projets du haut du canton et des vallées pour que toutes les régions puissent se développer harmonieusement et ne pas prendre de retard.

 

Les transports sont déterminants. Il faut donc mettre toute notre énergie dans la construction et le financement du transrun. Mais il ne faut pas oublier l’ensemble du réseau de notre canton, réseau en direction de l’Arc lémanique, mais aussi du Jura et de Besançon. Nous sommes au centre de l’Arc jurassien et si nous voulons jouer notre rôle de pôle régional, et effacer la limite des frontières, nous devons permettre un accès facile aux villes et aux régions de notre canton.

 

 

 

 

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