1er mai

Chers Camarades,

Tout d’abord, j’aimerais vous remercier de votre désormais traditionnelle invitation à la fête de la Rose. C’est une belle tradition et j’espère qu’elle se maintiendra et qu’elle gardera toujours ce caractère convivial et amical qu’elle a. J’ai chaque année le même plaisir à y participer et à vous retrouver.

Chers Camarades,

Cette année, nous avons vraiment subi des douches écossaises avec les élections cantonales. Tout d’abord la victoire et la consolidation de la majorité de gauche au Grand Conseil. Un grand plaisir évidemment. Nous aurons plus de facilité à faire passer nos projets et nous aurons des projets à faire passer dans le domaine de l’emploi, de la famille et du social en particulier. Mais une victoire tempérée par la perte de 5 sièges socialistes et le glissement du canton plus à gauche. Nous devrons reconquérir notre électorat, qui visiblement tient à ce que nous faisions une politique bien marquée à gauche. Nous devrons convaincre que c’est ce que nous voulons et ce que nous faisons. Nous pourrons pour cela nous appuyer sur notre groupe au Grand Conseil.

Je tiens à profiter de l’occasion qui m’est donnée pour féliciter les élus du Val-de-Ruz en particulier et pour remercier tous ceux et toutes celles qui ont participé à cette campagne. Vous avez fait un travail magnifique. Vous avez été présents du début à la fin de la campagne. Nous avons à tout moment pu compter sur vous. Nous avons vu fleurir des affiches dans tous les coins du canton et du Val-de-Ruz en particulier. Cette campagne a été très agréable à faire, grâce à vous, à votre engagement, à vos encouragements. Merci.

Et puis, la douche froide, la perte de la majorité au Conseil d’Etat. C’est un revers très problématique, car il y a beaucoup de décisions qui se prennent au niveau des départements et au niveau du Conseil d’Etat, sans passer devant le Grand Conseil, et là, nous ne pourrons pas faire la politique de gauche que nous aurions aimé mener.

Pour ce qui est des décisions qui doivent passer au Grand Conseil, nous pourrons compter sur le groupe socialiste et la gauche en général, qui corrigera certainement des projets qui seraient trop à droite et j’espère que ce groupe sera combattif. J’espère aussi  qu’il fera de nombreuses propositions de gauche, que nous pourrons reprendre et développer au Conseil d’Etat et qui nous permettront d’initier de nouveaux projets. Je pense en particulier à tout ce qui concerne l’écologie, les énergies renouvelables et le développement durable.

Il est difficile de savoir aujourd’hui comment nous nous entendrons et comment travailleront nos collègues. Nous pouvons seulement espérer qu’ils auront la sagesse de tenir compte de la sensibilité de gauche du Grand Conseil et d’éviter ainsi des blocages inutiles.

En ce qui concerne la répartition des départements, je sais que de nombreux socialistes sont déçus de la perte du département de l’économie. C’est regrettable évidemment, surtout en ces temps de crise où ce département est capital, puisqu’il chapeaute l’aide aux entreprises et l’emploi. Espérons que la politique qui a été menée très intelligemment par Bernard ces dernières années ne sera pas remise en cause.

Nous gagnons le département de la santé et du social. C’est plutôt bien, pour nous qui sommes socialistes. C’est un département très important. Tout d’abord, il gère le tiers du budget de l’Etat. Il chapeaute plusieurs milliers d’emplois dans la santé et le social. Les défis à relever sont considérables, mais ils ne me font pas peur. C’est que je connais très bien le domaine pour avoir été au DFI à Berne, où on traitait déjà de la santé et du social, pour être aujourd’hui à la commission Sécurité sociale et santé du Conseil des Etats et pour travailler depuis six ans chez Pro Infirmis, dans un domaine social, proche de la santé. Je me sens donc à l’aise. Je dispose d’un bon réseau au niveau cantonal et au niveau suisse. Je sais aussi que je pourrai compter sur un certain nombre d’entre vous.

Et puis, ce sera un département déterminant si nous voulons faire une vraie politique sociale. Il regroupe toutes les institutions sociales, les structures d’accueil de la petite enfance, les institutions de l’invalidité, l’aide sociale, etc. Je crois que nous ne devons pas regretter que ce département nous revienne.

Mais pour ce soir, je voudrais que nous fassions la fête. C’est la fête du travail et celle des travailleurs, que nous sommes tous et toutes. Nous allons passer un moment convivial et je m’en réjouis.

A votre santé !

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