Grippe A/H1N1

 

Concertation entre les cantons ?

Depuis mon entrée en fonction au mois de mai, nous n’avons pas eu de rencontres au niveaux  des Conseils d’Etat, pour parler spécifiquement de la grippe A. Les médecins cantonaux ont des contacts régulièrement les uns avec les autres et échangent des informations.

Concertation avec l’OFSP ?

Nous sommes aussi en contact constant avec l’OFSP. Nous nous tenons au courant des directives et recommandations que l’OFSP produit et nous les appliquons. Je considère que c’est très important que nous suivions tout ce processus de très près.

Situation sous contrôle ?

Jusqu’à maintenant, le canton de Neuchâtel n’a pas eu à faire face à des cas de contagion sur son territoire. Nous avons eu 6 cas isolés, tous importés de l’étranger, des personnes qui rentraient de vacances ou de séjours à l’étranger. Plusieurs venaient des Etats-Unis. Nous nous efforçons donc d’éviter la formation de foyers d’infection et les personnes qui ont été touchées ont été isolées à domicile. Toutes se sont très bien remises. Dans un cas, nous avons dû fermer une crèche quelques jours, parce qu’une des personnes grippées avait eu des contacts prolongés avec un  enfant qui allait à la crèche et nous avons voulu éviter tout risque de contagion.

Pour le moment, la situation est sous contrôle, mais bien sûr, comme tout le monde, nous nous attendons au développement de foyers de grippe, en particulier à la rentrée scolaire, quand les vacanciers rentreront de l’étranger et se retrouveront mélangés dans les mêmes classes et les mêmes lieux de travail.

Pour éviter l’expansion de la maladie, dans une phase où elle pourrait encore être contrôlée, il pourrait être utile de fermer une classe, une école, une crèche ou de limiter les manifestations publiques, où il y a foule, pour éviter la contagion, si on arrive dans une phase où la transmission de la maladie a lieu aussi chez nous, ce qui n’est pas encore le cas dans notre canton.

Préparation générale

Nous nous préparons assidûment à faire face à une telle situation, parce que nous estimons qu’elle est probable. Nous avons donc constitué un état-major de crise qui est chargé d’organiser la prise en charge des malades en cas de pandémie. Une délégation du Conseil d’Etat, formée des chefs des départements de la sécurité, de l’instruction publique et de la santé publique rencontre cet état-major très régulièrement, pour mettre en place le plan de lutte contre la pandémie. En fonction des expériences précédentes en cas de pandémie de grippe, nous avons défini le nombre de malades que nous pourrions avoir et déterminé comment nous les accueillerions dans les hôpitaux et si nécessaire, dans des pandicentres, qui sont des centres d’accueil en cas de pandémie, qui seraient installés s’il y a affluence de malades.

Nous avons aussi acquis le matériel nécessaire pour faire face à la maladie, des masques et des médicaments en suffisance.

Vaccins ?

Nous attendons bien sûr les vaccins, qui seront à disposition cet automne. Nous espérons bien sûr qu’ils seront à disposition suffisamment tôt pour être utiles, parce qu’après la rentrée des vacances, on peut prévoir une deuxième vague de grippe en automne.  Nous apprenons maintenant que les vaccins ne seront distribués que très progressivement, ce que je peux comprendre, parce que la pandémie est mondiale et que chaque pays doit pouvoir protéger prioritairement  ses services médicaux et ses services indispensables, ainsi que les personnes à risques. Nous devrons donc aussi définir pour notre canton, qui sera vacciné prioritairement. Nous pouvons déjà dire que ce seront les services médicaux qui devront être vaccinés en priorité, parce qu’ils sont particulièrement exposés et parce que leur travail est indispensable en cas de pandémie.

Fermeture des services de l’Etat ?

En ce qui concerne les autres services de l’Etat, nous avons informé avant les vacances tous les chefs de service. Nous leur avons dit qu’en cas de pandémie importante, il y aurait des tâches qui seraient considérées comme indispensables et qui devraient être assumées en toutes circonstances et des tâches qui pourraient être différées d’une ou deux semaines, le temps de passer le pic de maladie. Il faudrait donc que chaque service se réorganise et se concentre sur les tâches indispensables si le personnel venait à manquer. Il paraît logique que les personnes qui assumeraient des tâches considérées comme indispensables soient vaccinées rapidement. Nous n’avons pas encore finalisé la liste des tâches indispensables. L’objectif est de permettre à l’Etat de continuer à fonctionner, même dans des circonstances difficiles. C’est un travail que nous sommes en train de faire et qui est en voie d’achèvement.

Personnes à risques ?

Les personnes à risques devraient être vaccinées aussi rapidement que possible, car c’est leur vie qui est en jeu.

 

tabs-top

Comments are closed.