Fête de l’Association Cerebral

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis,

Bonjour à toutes et à tous.

Merci de m’avoir invitée à participer à ce jour d’anniversaire. Une fête, c’est toujours un bon moment à passer ensemble et cette journée est placée sous le signe de l’amitié et de la convivialité… et de la musique. Je suis donc particulièrement heureuse d’être aujourd’hui avec vous, dans l’aula de cette haute école de musique, qui a failli aussi quitter Neuchâtel, et pour laquelle je me suis aussi beaucoup engagée.

Lorsque vous m’avez demandé de participer à ce cinquantième anniversaire de votre association, cela m’a fait un très grand plaisir, tout d’abord parce que je connais bien votre association avec laquelle j’ai eu l’occasion de collaborer , mais aussi et surtout, parce que je sais que Cerebral fait un travail magnifique d’aide au service des enfants handicapés moteurs cérébraux et de leurs familles et de défense des droits des personnes en situation de handicap. Elle fait aussi un travail important de sensibilisation du public et des autorités. Elle conseille, soutient, répond aux questions, rassure,  aide et accompagne.

T 

Sans oublier bien sûr, l’encouragement et le soutien aux

différentes mesures thérapeutiques qui doivent permettre aux

enfants  d’acquérir toutes les compétences nécessaires

pour leur permettre de vivre de manière autonome arrivés à l’âge adulte.

 

 

A l’occasion de votre anniversaire, je voudrais vous remercier pour tout le travail que vous avez accompli au services des personnes en situation de handicap.

Le monde du handicap est aujourd’hui en grande difficulté et il a bien besoin de défenseurs et de défenseurs actifs et convaincus !

L’assurance invalidité est attaquée de toutes parts. Elle souffre d’un sous-financement grave et chronique : plus d’un milliard de déficit par année, 12 milliards de dettes cumulées… et par-dessus le marché, le Parlement et le Conseil fédéral, qui n’ont pas cessé de tergiverser pour trouver un remède à la maladie : de multiples discussions sur la manière de financer, une proposition plus que minimale et finalement un report de la votation…

 

Mesdames, Messieurs,

 

Est-ce vraiment le moment d’hésiter ? NON ! Il est temps de prendre nos responsabilités. Des dizaines de milliers de personnes, dans toute la Suisse, attendent que nous le fassions. Des dizaines de milliers de personnes ont besoin de cette assurance pour vivre.

 

Il y a cette jeune femme en chaise roulante, atteinte de sclérose en plaques et qui compte sur sa rente pour vivre.

 

Il y a cette jeune famille, qui élève un enfant gravement handicapé et qui doit lui fournir des soins journaliers.

 

Il y a cet ouvrier, dont le dos est abimé par des années et des années de chantier .

 

Il y a cet homme, hospitalisé avec une grave dépression et qui ne peut plus travailler.

 

 

L’assurance invalidité est indispensable. Elle fait partie des assurances les plus importantes que nous ayons. Elle fait partie, avec l’AVS, de notre premier pilier d’assurances sociales. Nous ne pouvons pas la laisser s’enfoncer dans des déficits abyssaux.

 

La solution qui vous est aujourd’hui proposée a été discutée longuement au Parlement. Elle a convaincu tous les partis, de la droite raisonnable à la gauche. Ce n’est pas une solution extraordinaire. C’est une solution minimaliste, c’est vrai, mais c’est une solution à laquelle nous pouvons nous rallier.

 

Elle prévoit une augmentation proportionnelle de la TVA pendant 7 ans. C’est une augmentation, que nous avons réduite au minimum de 0,2 à 0,4 points. Ce sera tout juste suffisant. Ce n’est pas une augmentation définitive, mais seulement une augmentation temporaire, le temps de réduire les déficits. C’est une augmentation proportionnelle, qui touche moins les produits de première nécessité que les autres. Elle n’est donc pas antisociale.

 

Nous aurions dû voter le 17 mai. A cause des atermoiements du Conseil fédéral et du Parlement, nous voterons le 27 septembre. Le Conseil fédéral a eu peur, mais nous, nous n’avons pas peur ! Nous savons que la population tient à ses assurances sociales, à son AVS et à son AI en particulier. Et si je suis un peu rassurée, c’est que les partis qui se sont engagés au Parlement en faveur du financement de l’AI, jouent le jeu aujourd’hui. J’ai vu, comme vous sans doute, de nombreuses pages de publicité dans les journaux, qui en témoignent.

 

Si l’AI coûte plus cher aujourd’hui, ce n’est pas à cause des abus, c’est parce que, depuis la naissance de l’AI, en 1960,  nous avons amélioré beaucoup la prise en charge des personnes handicapées. Grâce à des fondations comme Cerebral aussi d’ailleurs, qui a participé à la création de foyers. Nous ne les laissons plus vivoter dans des asiles plus ou moins bien tenus. Nous en prenons soin, nous leur offrons les soins médicaux nécessaires,  la scolarisation, une formation et dans toute la mesure du possible, une insertion professionnelle. Nous les accompagnons et nous les aidons. Nous avons leur avenir à cœur. Et c’est pour cela qu’elles vivent plus longtemps, plus épanouies,  plus autonomes qu’avant et que leur nombre augmente. Autrefois, les personnes handicapées mouraient jeunes. Aujourd’hui, il n’est pas rare qu’elles arrivent à l’âge AVS. C’est un progrès, un magnifique progrès et nous ne regrettons pas d’en payer le coût. Comme nous ne regrettons pas que nos parents vivent plus longtemps.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Le 27 septembre, je vous propose de voter OUI à l’augmentation de la TVA pour l’AI, parce que nous voulons que les personnes handicapées puissent vivre dignement, parce que nous voulons que les pressions sur l’assurance invalidité diminuent, parce que nous voulons maintenir de bonnes prestations.

 

Aujourd’hui, je voudrais dire aux personnes qui se trouvent dans une situation de handicap et à leurs familles, que nous sommes avec elles, que nous pensons à elles. Nous nous engageons pour l’assurance invalidité, avec elles et avec vous. Nous avons besoin de toutes les forces. Il faut convaincre. L’assurance invalidité en a bien besoin. Nous comptons sur chacune et sur chacun  de vous.

 

Ensemble, nous pouvons réussir.

 

Mais maintenant, il est temps de fêter votre anniversaire dignement, de vous souhaiter une bonne continuation et de laisser la place à la musique.

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