Etats généraux de la santé

Allocution de Mme Gisèle Ory, conseillère d’Etat et cheffe du DSAS

Ouverture des EGS

La Fontenelle à Cernier – 24 octobre 2009

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Monsieur le président du Conseil d’Etat,

Messieurs les conseillers d’Etat,

Mesdames et Messieurs les représentants des milieux la santé et du monde politique,

Mesdames, Messieurs,

J’ai le plaisir d’ouvrir cette journée consacrée à une réflexion large et approfondie à propos de notre système de santé cantonal.

Je vous souhaite une cordiale bienvenue et vous remercie d’ores et déjà pour les contributions constructives que vous apporterez à nos débats.^

Cette matinée est ouverte à l’ensemble de la population. Pour cet après-midi, nous avons invité les comités d’initiative, les villes, les partis politiques, les hôpitaux et les associations professionnelles qui ont désigné des représentants dans les divers ateliers. Nous nous sommes efforcés de n’oublier personne, si ça devait être le cas, je vous prie de nous le signaler.

Certains problèmes de santé publique sont préoccupants, peut-on les prévenir ? Comment les prévenir ? Comment améliorer le bien-être et la santé de la population ?

Bien soigner coûte toujours plus cher ! Pourquoi ? Quelle est la structure de ces coûts ? Avons-nous les moyens de freiner l’augmentation des coûts ? Quels sont-ils ?

Malgré tous les efforts consentis, les primes d’assurance maladie ne cessent pas d’augmenter. Elles pèsent très lourdement sur les budgets de nombreux ménages, qui doivent demander de l’aide pour les payer. Elles pèsent également très lourdement sur le budget de l’Etat, grevant d’autant le développement d’autres secteurs. Notre système de financement actuel n’a-t-il pas atteint ses limites, son point de rupture ? Quel mode de financement pourrions-nous imaginer ?

Les citoyens et les citoyennes de notre canton expriment aussi régulièrement leurs interrogations, leur incompréhension, voire leur irritation, quant à la réorganisation hospitalière. Pourquoi concentrer les missions hospitalières sur un seul site ? Quels soins de proximité peut-on encore offrir ?

Le Conseil d’Etat est conscient de l’importance de la tâche qui l’attend en matière de politique de santé.

Il veut améliorer, dans la mesure de ses moyens, la qualité de vie et la santé des habitantes et habitants de notre canton. Il veut mettre à disposition de toutes et tous un système de santé performant, aussi facilement accessible que possible, à un coût raisonnable. Il tient à ce que la population se sente accueillie dans les structures de santé et ait confiance dans les services qui lui sont proposés. Cela nécessite une politique de santé bien coordonnée et bien acceptée par la population.

A travers ces états généraux de la santé, le Conseil d’Etat souhaite ouvrir le débat aussi largement que possible en associant la population et les milieux concernés à cette importante réflexion.

Pour cette matinée, toute la population a été invitée à entendre des présentations de conférenciers – que je remercie déjà vivement de leurs contributions – sur des thèmes tels que la prévention et la promotion de la santé, les coûts et leur financement et l’organisation hospitalière cantonale. Au terme de chaque exposé, vous pourrez débattre de ces questions et émettre des avis ou faire des propositions sur les sujets abordés.

Cet après-midi, les représentants du domaine de la santé et du monde politique examineront les préoccupations et les propositions exprimées ce matin par vous toutes et tous réunis et tenteront d’esquisser des contours des solutions possibles.

Fort des éléments recueillis aujourd’hui, le Conseil d’Etat éditera des « Actes » de cette journée, document qui non seulement dressera un bilan des discussions menées mais indiquera également les suites que le gouvernement entend donner aux propositions qui auront été formulées.

Mesdames et Messieurs, la santé est certainement le bien le plus précieux que nous possédons. Pour en parler, il a paru naturel au Conseil d’Etat d’associer tous les Neuchâtelois et Neuchâteloises à la réflexion. Il souhaite entendre vos avis et vos attentes afin d’initier une action globale qui permette à la population neuchâteloise – à vous Mesdames et Messieurs – de retrouver confiance en son système de santé.

Tous ensemble, je suis persuadé que nous y parviendrons, même si cette journée ne doit être que le début d’un processus.

C’est forte de cette conviction que j’ouvre cette journée qui sera, j’en suis certaine, riche en débats et en discussions constructives. Je forme tous mes vœux pour qu’un dialogue respectueux et tolérant s’instaure entre vous toutes et tous, Mesdames et Messieurs, entre les différentes parties représentées aujourd’hui, même si les intérêts défendus sont parfois divergents.

Je vous remercie de votre présence aujourd’hui. Je vous invite à exprimer vos avis, vos propositions, vos questions. Ce matin, citoyennes et citoyens neuchâtelois, c’est vous qui avez la parole! Le Conseil d’Etat est venu in corpore à Cernier pour vous écouter. C’est dire l’importance qu’il accorde à notre démarche. Je m’en réjouis! Je l’en remercie vivement.

 

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