Etats généraux de la santé
Le bilan tiré des EGS est très positif. La journée a rencontré un bon succès, plus de 300 personnes le matin pour écouter les conférences et participer au débat, plus de 100 personnes l’après-midi pour participer aux ateliers. Toutes les associations invitées, ou presque, ont envoyé des représentants.
Mais au-delà des chiffres, ce qui a fait le succès de cette journée, c’est l’esprit très constructif qui a dominé tous les débats. Les gens sont venus avec beaucoup d’idées, quelquefois aussi avec des propositions déjà très détaillée et étayées. C’était vraiment très intéressant.
Nous avions trois thèmes : promotion de la santé et prévention, coûts de la santé et répartition des missions sur les sites hospitaliers, en particulier de La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel et Val-de-Travers, car nous avons encore trois initiatives populaires pendantes qui traitent de ce sujet.
En ce qui concerne la prévention et la promotion de la santé, le public a relevé l’importance de ce thème, qui est souvent considéré comme prioritaire. C’est aussi l’avis du Conseil d’Etat, qui a pris note des propositions qui ont été faites et qui veut travailler avec la commission de prévention pour les introduire dans le plan directeur cantonal de la prévention et de la promotion de la santé. Il a surtout été question de l’harmonisation de la médecine scolaire et de l’importance du travail en réseau.
En ce qui concerne les coûts de la santé, il a été relevé que les coûts neuchâtelois sont encore plus élevés que la moyenne suisse, même si de gros efforts ont été fournis ces dernières années, puisque les coûts n’ont augmenté que très modestement ces quelques dernières années. Nous allons suivre deux pistes principales, qui ont été proposées par les EGS. D’une part encourager le développement des réseaux de soins intégrés, qui doivent permettre d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients tout en augmentant l’efficience et en maîtrisant les coûts. D’autre part, nous devons faire une analyse approfondie des coûts de l’hôpital, car nous voyons bien aujourd’hui que les soins hospitaliers coûtent plus chers, du moins en apparence, mais nous ne savons pas exactement pourquoi et il est très difficile de faire des comparaisons intercantonales, parce que personne ne met les mêmes coûts dans les mêmes rubriques budgétaires. Ca nécessite donc un travail considérable de recherche et de comparaison.
En ce qui concerne la répartition des missions sur les différents sites hospitaliers, le résultat des EGS est clair :
– L’option un seul hôpital dans le Val-de-Ruz est abandonnée. 84% des participants la refusent et la considèrent comme trop onéreuse et peu raisonnable du point de vue de l’aménagement du territoire.
– Les participants se sont prononcés en faveur d’une complémentarité entre les sites : on reconnaît que l’on ne peut pas faire tout partout.
– Ils veulent un seul centre femme-mère-enfant
– Les participants se prononcent clairement en faveur d’un équilibre entre les sites de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds.
Sur la base de ces constats, le Conseil d’Etat estime qu’il est possible de trouver un consensus en ce qui concerne l’attribution des missions sur les différents sites. Il va nommer un groupe de pilotage politique pour élaborer la solution de consensus et discuter avec les comités d’initiative. L’objectif est de trouver une solution qui puisse contenter tout le monde et permettre le retrait des initiatives.
