Pénurie de personnel soignant

La pénurie de personnel soignant touche toute la Suisse et de nombreuses professions de la santé et ceci depuis plusieurs années déjà.

Par exemple, il manque 2400 diplômés par année dans les soins infirmiers. Il manque aussi 500 médecins au moins chaque année pour assurer la relève.

Nous avons remédié à cette situation en faisant venir les médecins et le personnel infirmiers manquant de l’étranger, mais ce n’est évidemment pas une situation qui peut perdurer, car nous dépendons de pays dans lesquels la situation peut changer du jour au lendemain et nous pourrions avoir bien de problèmes à recruter à l’avenir.

Pour ce qui est des médecins, notre problème principal, c’est la formation. Nous avons mis en place un système de numerus clausus beaucoup trop restrictif. Revenir en arrière aujourd’hui pose cependant de nombreux problèmes : tout d’abord l’investissement nécessaires est très important, de l’ordre de deux milliards de francs si nous voulons former entièrement les médecins dont nous avons besoin ; ensuite il faut assurer des places de formation dans les hôpitaux et en cabinet pour les étudiants sortants.

Pour ce qui est des soins infirmiers, nous devons, il est vrai augmenter les possibilités de formation, mais nous devons aussi parler de l’attractivité de la profession. Les professions de soins sont souvent très pénibles et les salaires ne sont pas toujours à la hauteur des exigences que l’on pose. Nombre de soignantes travaillant dans les homes ne sont que très mal rétribuées. Il faut donc travailler sur plusieurs fronts :

–        Faire connaître les professions de la santé, par exemple la nouvelle profession de ASSC, assistance en soins de santé communautaire.

–        Offrir des places de formation dans les écoles, les hôpitaux et les homes.

–        Faire reconnaître ces nouvelles professions et définir leur place dans les hôpitaux.

–        Améliorer les conditions les conditions de travail et en particulier, signer des conventions collectives de travail, garantissant des salaires intéressants.

–        Faciliter la conciliation entre activités professionnelles et famille. Une grande partie du personnel soignant est féminin. Il faut s’adapter aux temps partiels et offrir des places de crèches.

C’est la politique que nous suivons à Neuchâtel avec une convention collective de travail signée par l’hôpital et les soins à domicile, ainsi qu’une partie des homes et un hôpital qui dispose d’une crèche.

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