Que vont devenir les vaccins H1N1 non utilisés?

Madame la députée,

Nous comprenons tout à fait votre souci d’économie et nous le partageons. Cependant, le problème, dans toutes les activités de prévention, c’est de ne pas savoir exactement si le risque que l’on veut prévenir se produira et dans quelle ampleur. Nous devons donc prévoir, au risque d’en faire trop. Mieux vaut en faire trop que pas assez, car mieux vaut prévenir que guérir.

Lors de son apparition, le virus H1N1 semblait assez contagieux et dangereux, ce qui a conduit l’OMS, puis la Confédération, à prendre des mesures préventives importantes. Le canton s’est aligné sur les instances supérieures et a participé au plan national de prévention de la grippe.

Nous avons de la chance cette année : l’hiver est déjà bien avancé et l’épidémie de grippe ralentit déjà. En outre, il y a eu relativement peu d’hospitalisations et de décès.

Cependant, il est encore un peu trop tôt pour faire le bilan de cette opération. En effet, l’OMS n’a pas encore levé l’état de pandémie. On ne peut pas exclure un nouveau pic viral avant la fin de l’hiver. Un bilan définitif de l’ensemble des activités au niveau cantonal et de leurs coûts ne pourra avoir lieu qu’après la fin de la saison grippale. L’état-major de conduite de crise produira un rapport complet dès la levée de la phase pandémique.

A ce stade, je peux vous donner les quelques indications suivantes :

  • Le Canton assume les coûts liés à la commande, aux livraisons, au fonctionnement de deux centres de vaccination, à la facturation et à la communication. A titre d’exemple et concernant les activités de vaccination qui constituent un poste important du dispositif, des charges de CHF 845’000 et des revenus de 534’000 ont été budgétés, avec un solde de CHF 321’000 à charge du canton.
  • La Confédération a financé les trois vaccins utilisés. A ce niveau, aucun coût n’est à la charge du canton.
  • Environ 45’000 doses de vaccins ont été distribuées et 37’000 doses injectées, ceci correspond à un taux global de couverture de la population de 22 %. Les 8’000 dosent restantes demeurent en attente dans le canton. Celles-ci doivent rester disponibles et servent encore à protéger certains groupes à risque. Les vaccins restent la propriété de la Confédération qui donnera des instructions sur leur utilisation ou leur élimination.
  • Les emballages et autres contenants utilisés ont été éliminés selon les normes professionnelles en vigueur dans les milieux de la santé.

Nous ne pourrons vous apporter des réponses plus complètes qu’à la fin de l’opération.

 

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