Educateurs de rue

 

Mesdames, Messieurs les députés,

Oui, le Conseil d’Etat reconnaît le rôle, important, de l’éducation de rue. Il sait que la crise est aujourd’hui difficile à traverser pour de nombreux jeunes qui ne trouvent pas d’emploi et désespèrent de valoriser ce qu’ils ont appris et ce qu’ils savent faire. Il sait que dans ces conditions les risques sont plus élevés et il aimerait bien pouvoir mettre à la disposition du public plus de services.

Oui vous avez raison, Monsieur le député, c’est bien quant la population en a besoin que les services sociaux doivent exister. J’en suis non seulement consciente, mais surtout convaincue.

Malheureusement, la crise a passé par là également pour l’Etat et vous le savez, les rentrées fiscales ont chuté, les moyens de l’Etat ont diminué. Vous vous rappelez certainement combien il a été difficile de boucler un budget. Il a fallu faire des choix. Ca a été très douloureux. Le Grand Conseil a dû avaliser une coupe de 5% dans les subventions aux établissements spécialisés. Couper dans le budget des institutions, cela correspond forcément à une réduction des prestations. Nous en avons là un exemple.

Je ne peux que déplorer cette situation. Le souci du Conseil d’Etat est bien sûr de diminuer le moins possible les prestations et de couper là où ça fait le moins mal. Et je vous rassure, le Conseil d’Etat ne désire pas le démantèlement de ce service.

En l’occurrence, il ne s’agit pas du non remplacement d’un poste à plein temps, mais d’un éducateur engagé à mi-temps. Même avec ce non-remplacement, le service d’éducation de rue connaît en fait son meilleur encadrement depuis sa création en 2000. Sa dotation n’a jamais dépassé 2,2 EPT jusqu’en 2008, pour passer à 3 en 2009.

Je souhaite reprendre la réflexion autour de ce dossier dans le cadre de la mise en place d’un concept cantonal de suivi ambulatoire des jeunes adultes. Un mandat visant à réaliser cette volonté vient d’ailleurs d’être confié par mon département à un consultant externe.

Je terminerai en précisant que le renforcement du Service d’éducation de rue – et donc sa pérennité – pourrait être assuré par l’engagement financier d’autres partenaires, notamment les communes. Des contacts ont été pris en ce sens.

Cependant, les communes contactées ont considéré que ce service était une tâche exclusive de l’Etat. Elles n’ont donc pas souhaité y participer financièrement.

 

 

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